Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.
L’année 2018 devrait être marquée par le lancement de la réforme des retraites, vaste chantier promis par le candidat Macron lors de la campagne présidentielle.
L’objectif plusieurs fois réaffirmé par l’exécutif ces derniers mois est de construire un « régime universel » avec ce principe de base : « un euro de cotisation procurera les mêmes droits pour tous ». Le nouveau régime devra en outre être « plus juste, plus lisible et son équilibre financier garanti ». À part ces quelques indices généraux, le projet reste aujourd’hui encore extrêmement vague.
Une concertation qui débutera au premier semestre
Nommé haut-commissaire aux retraites en septembre dernier, Jean-Paul Delevoye avait commencé à distiller à la fin 2017 des informations sur la manière dont le gouvernement compte aborder cette réforme à haut risque, mais c’est finalement le Premier ministre qui en a précisé l’agenda, à l’issue du quatrième séminaire gouvernemental qui s’est tenu le 3 janvier. Le début des concertations avec les partenaires sociaux est programmé pour le premier semestre 2018. Et les discussions devraient se poursuivre toute l’année. L’idée un temps évoquée d’une première loi-cadre fixant les grands objectifs de la réforme dès 2018 semble avoir été définitivement abandonnée au profit d’un temps consacré aux débats avec la société civile.
Le projet de loi proprement dit n’est pas attendu avant le premier semestre 2019. Vu la technicité du dossier et l’ampleur de la réforme annoncée, les discussions devraient ensuite prendre plusieurs mois à l’Assemblée et au Sénat. Quant à savoir à quelle date pourraient s’appliquer les règles du nouveau système, il est encore trop tôt pour en avoir le début d’une idée.