Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT.
Dans son avis publié vendredi 24 janvier, le Conseil d’État émet un avis sévère sur le projet de loi de réforme des retraites.
Le Conseil d’État pointe notamment les « projections financières lacunaires » du gouvernement et d’un recours à 29 ordonnances, y compris « pour la définition d’éléments structurants du nouveau système de retraite », ce qui « fait perdre la visibilité d’ensemble qui est nécessaire à l’appréciation des conséquences de la réforme ».
Des textes de toute évidence mal ficelés et rédigés dans la précipitation créent, au dire du Conseil d’État, une « situation d’autant plus regrettable » qu’il s’agit d’une réforme « inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir […] l’une des composantes majeures du contrat social ».
Une prise de position qui n’épargne pas l’étude d’impact qui accompagne les textes.
En effet, les premiers éléments mis à leur disposition étaient jugés « insuffisants ».
Une fois complété, l’avis reste tout aussi tranché : « Les projections financières restent lacunaires », en particulier sur la hausse de l’âge de départ à la retraite, le taux d’emploi des seniors, les dépenses d’assurance-chômage et celles liées aux minima sociaux.
Une prise de position conforté par la contre-étude d’impact réalisée par le collectif « Nos retraites ».
Une contre-étude qui démontre que les 1 000 pages rédigées par le gouvernement tiennent « plus de l’opération de communication que de l’éclairage sincère du débat parlementaire ».
« Les cas-types présentés pour rendre compte de l’impact de la réforme sont délibérément faussés » (lire ci-dessous la contre-étude d’impact du collectif « Nos retraites »).