Retraites : la CGT n’est “pas dupe”

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CGT

 

Emmanuel Macron reparle de durée de cotisation pour pouvoir partir en retraite, pensant ainsi pouvoir berner les Français.

Pourtant, ceux-ci ont bien compris que le régime universel à points a pour but de les faire travailler plus longtemps avec des droits à la retraite plus faibles – même si l’opération de communication orchestrée par le chef de l’État et son gouvernement veut nous faire croire le contraire. 

Ainsi, il s’agirait d’allonger la durée des cotisations mais de ne plus recourir à un âge pivot avec une décote avant 64 ans… sauf que cela revient au même ! 

Infographie de la NVO

En tenant compte de l’entrée de plus en plus tardive dans un emploi stable (27 ans en moyenne aujourd’hui), les annonces de Macron reviennent à repousser l’âge légal de départ à la retraite bien au-delà de 64 ans. 

Les français ne seront pas dupes

La réforme Delevoye / Macron ne ferait que des perdants : femmes, jeunes, salariés du privé comme agents publics, y compris les retraités actuels qui verraient la valeur du point fondre comme neige au soleil. C’est la raison pour laquelle, pour la CGT, ce projet ne peut constituer une base de négociation. 

C’est à se demander si tout cela n’est pas destiné à rassurer le patronat à quelques jours de l’ouverture de l’université d’été du Medef. Le président de la République veut-il donner des gages au patronat qui ne veut plus payer de cotisations et reculer encore et toujours l’âge de la retraite ? 

La CGT appelle à la mobilisation le 24 septembre partout en France

La CGT porte des propositions de progrès social avec comme condition préalable l’augmentation du financement consacré à la retraite – puisque le nombre de retraités va fortement augmenter d’ici les prochaines années. Nous le savons, les richesses ne manquent pas, la France étant même la championne du monde du versement des dividendes. 

La CGT exige l’ouverture de négociations : 

  • pour améliorer les salaires, particulièrement en appliquant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ce qui fera rentrer de nouvelles recettes pour nos retraites (plus de 6,5 milliards d’euros pour la dernière mesure) ;
  • sur les conditions et la réalité du travail, notamment sur les questions de pénibilité au travail comme le réclament depuis des mois, par exemple, les personnels soignants très mobilisés.

La CGT appelle tous les salariés, retraités et privés d’emploi à se mobiliser dès le 24 septembre pour obliger le gouvernement à renoncer à son projet de réforme et gagner une retraite à 60 ans sans décote et avec un minimum de pension à 1 200 euros nets mensuels. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Validation paritaire unanime de l’ANI sur la gouvernance des GPS

Finalisé le 18 février dernier et ouvert à signatures jusqu'à demain, l'accord national interprofessionnel (ANI) sur la gouvernance des groupes de protection sociale (GPS) bénéfice d'un large soutien paritaire. Côté patronal, les trois confédérations représentatives à l'échelon national et interprofessionnel : le MEDEF, la CPME et l'U2P, ont paraphé le texte. Sa validation n'a donc pas donné lieu à l'expression de divergences de vues entre ces trois organisations...

Nomination de membres au sein de la commission professionnelle consultative “Services aux entreprises”

Par arrêté du ministre du travail en date du 21 mars 2025, publié au Journal officiel le 2 avril 2025, trois membres ont été nommés au sein de la commission professionnelle consultative "Services aux entreprises". Erpa Panek est nommée en qualité de suppléante, sur proposition de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), au titre des organisations syndicales de salariés représentatives au niveau national et...