Retraites : la CFE-CGC ne croit pas aux nouvelles concertations

Cet article provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

Alors que le gouvernement semble inflexible sur les grandes lignes d’un projet auquel s’oppose fermement la CFE-CGC, les partenaires sociaux seront reçus le 7 janvier pour évoquer les questions de pénibilité et d’emploi des seniors. 

Une semaine après les vœux présidentiels dans lesquels Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de « trouver un compromis rapide » sur un projet de réforme des retraites qui suscite en l’état un rejet unanime des partenaires sociaux dont la CFE-CGC, ces derniers seront reçus demain au ministère du Travail, en présence d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, de Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat aux retraites, et d’Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics. Au niveau du calendrier, les discussions doivent se tenir entre le 7 et le 17 janvier, l’exécutif prévoyant que le projet de loi soit présenté en Conseil des ministres le 24 janvier.Au menu des discussions de demain : les problématiques en lien avec la pénibilité dont l’amélioration du dispositif sur le travail de nuit et la poly-exposition, sachant que l’examen des risques psychosociaux au registre de la pénibilité n’est pas à l’ordre du jour. Autre sujet : la question des fins de carrières (dispositif de la retraite progressive, départ anticipé, reconversion et emploi des seniors…).UN PROJET GOUVERNEMENTAL INUTILE ET DANGEREUXComme la CFE-CGC a déjà eu maintes fois l’occasion de le faire valoir par la voix de son président François Hommeril, ces éventuels aménagements ne sont pas dénués d’importance mais ils ne constituent pas le cœur des revendications de la CFE-CGC concernant l’avenir d’un système de retraite mis en péril par un projet gouvernemental inutile et dangereux qui laisse craindre une diminution à terme des pensions. Les sujets d’inquiétude sont en effet nombreux : assiette de cotisation passant de 8 à 3 plafonds de la sécurité sociale, gouvernance « de caution » sous la direction de l’exécutif et le contrôle du Parlement, non-compensation des années de bonification pour les femmes ayant eu des enfants, prise en compte de l’intégralité de la carrière pour le calcul des pensions…NOUVELLES JOURNÉES DE MOBILISATION LE 9 ET LE 11 JANVIERPour toutes ces raisons, la CFE-CGC reste mobilisée contre ce projet de réforme et fait partie de l’intersyndicale appelant à nouveau, après celles du 5 et du 17 décembre, à deux nouvelles journées de mobilisation nationale interprofessionnelle programmées le 9 et le 11 janvier. 

 

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