Dans un rapport du Sénat rendu le 20 juillet, l’interrégimes est remis en question. Lié au droit à l’information retraite, il facilite le rapport entre les assurés et leur retraite. Mais le dispositif est loin d’être au point. Créé en 2003, l’interrégimes est géré par le Groupement d’intérêt public (GIP) Info Retraite, et regroupe les 35 régimes de retraite de base et complémentaire français. En apparence, ce dispositif aide à la compréhension du système des retraites, puisque chaque assuré bénéficie d’une information personnalisée à ce sujet. Mais le GIP Info Retraite n’a fait que compliquer ce dispositif.
Pas de remise en question sur la fabrication de l’interrégimes
Un rapport d’information rendu en juillet 2017 par les sénateurs Anne EMERY-DUMAS (Sénatrice de la Nièvre en Bourgogne-Franche-Comté, La République En Marche) et Gérard ROCHE (Sénateur de la Haute-Loire en Auvergne-Rhône-Alpes, Union Centriste), dresse le bilan du système d’interrégimes concernant les retraites. Il est soi-disant simplifié avec un accès à toutes les informations et la facilitation des démarches pour les usagers. Mais il ne s’interroge pas sur le problème de fond, celui de son architecture et du nombre de régimes de retraite qui la compose. De plus, des tensions budgétaires entre les régimes et le GIP Info Retraite existent. La cause revient en partie à l’Etat, pour son « absence de vision stratégique quant à l’organisation à la fois budgétaire et informatique de notre système de retraite », explique le rapport.
Des recommandations d’améliorations
Dans ce même rapport du Sénat, six recommandations visent à améliorer le dispositif d’interrégimes. Les régimes de retraite sont invités à prendre part à l’activité de l’interrégimes à ce sujet. La tenue d’une réunion annuelle pour améliorer le besoin et l’information sur les régimes, est encouragée. Les sénateurs souhaitent également des enquêtes de satisfaction plus qualitatives sur le droit à l’information retraite. Ces recommandations seront-elles prises en compte ?
Les discussions sont rouvertes, et la réforme systémique promise par le Président de la République est l’occasion de s’interroger sur l’organisation du système de retraite français, loin de mettre tout le monde d’accord.