Relance économique : les syndicats européens tentent de peser sur le Conseil européen

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés CFDT.

Dans une lettre adressée au président de la République, Luca Visentini et Laurent Berger, respectivement secrétaire général et président de la Confédération européenne des syndicats (CES), plaident en faveur du plan de relance européen de 750 milliards € qui doit être validé ce vendredi 19 mai à l’occasion du Conseil européen.  

Luca Visentini et Laurent Berger, respectivement secrétaire général et président de la Confédération européenne des syndicats (CES), ont envoyé une lettre, également signée par la CFDT, la CFTC et l’Unsa, au président de la République française pour appuyer la validation du plan de relance européen de 750 milliards € présenté par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Certains pays de l’Union européenne, les pays du nord notamment, ne sont pas favorables à ce plan qui les engagent dans une mutualisation des dettes européennes. Pour la CES, « Les dirigeants européens ont un choix historique à faire ce vendredi, lorsqu’ils se réuniront pour discuter sur les manières d’empêcher la crise sanitaire de se transformer en crise économique et sociale. » 

L’Europe doit faire le choix de la solidarité pour une relance économique qui soit écologique et sociale. C’est maintenant ! La CES @etuc_ces a écrit aux dirigeants européens pour les appeler à la responsabilité lors du sommet du 19 juin. https://t.co/aRx6WyUqJ4 

— Laurent Berger (@CfdtBerger) June 17, 2020 

Ils rappellent que « le PIB de l’Union européenne a connu sa plus forte baisse en 30 ans » et que « 60 millions de travailleurs ont été licenciés ou mis au chômage temporaire et des millions d’entreprises, notamment des PME, sont menacées de faillite. » Les deux syndicalistes demandent aux dirigeants européens de « créer un fonds de relance de 750 milliards, dont les deux tiers prendront à juste titre la forme de subvention, plutôt que de prêts afin de ne pas générer une dette publique supplémentaire insupportable. » Ils souhaitent que le bénéfice de ce fonds soit assorti de conditions « liées à des investissements dans la transition vers une économie verte et numérique plutôt que des privatisations ou la destruction de négociations collectives » mais aussi « pour s’attaquer à l’emploi des jeunes et soutenir les services publics, les systèmes de santé, l’éducation et la formation. » 

De plus pour la CES, « Ce plan de relance a la capacité de restaurer enfin la confiance dans l’Europe que les citoyens ont perdue lors de la dernière crise. » Luca Visentini et Laurent Berger estiment qu’une « autre crise économique et sociale prolongée se transformera en crise politique pour l’UE, mettant en péril la cohésion européenne, la démocratie et l’avenir du projet européen. » Pour eux, « Le plan de relance est le seul moyen de faire en sorte que l’Europe sorte plus juste, plus verte et plus unie de ces temps difficiles. »  

Réponse ce vendredi 19 mai. 

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