La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié une étude sur les réformes des retraites de 2010 à 2015.
L’étude porte principalement sur les effets de ces réformes sur la situation des assurés, les dépenses des régimes et l’équité.
Une réduction d’un an et demi de la durée passée à la retraite
La réforme des retraites de 2010 a relevé de 2 ans les bornes d’âge (âge d’ouverture des droits et âge d’annulation de la décote).
La conséquence directe a été la réduction de la durée passée à la retraite. L’âge moyen de départ à la retraite a connu un recul d’un an et demi.
Une baisse de 4,5% de la pension cumulée sur le cycle de vie
La pension relative cumulée sur le cycle de vie permet de rendre compte des variations à la fois de la durée passée à la retraite et du montant de la pension.
Les réformes de ces dernières années conduisent à une baisse de la pension cumulée de 1,3 % pour la génération 1950, principalement sous l’effet des sous-indexations et des changements de date de revalorisation, et de 4,5 % pour la génération 1980.
Une variation des effets des réformes selon les revenus des assurés
Selon le niveau de revenus, les effets des réformes varient entre les catégories d’assurés.
Les assurés ayant des bas salaires ou étant sortis précocement de l’emploi sont plus fortement touchés que les autres par les mesures d’âge de la réforme de 2010.
Les assurés en dehors de l’emploi dès l’âge de 50 ans connaissent une réduction de 6,6% de la pension cumulée.
La DREES souligne que lorsque les réformes sont prises dans leur ensemble, les effets sont moins défavorables pour les plus hautes revenus. Ainsi, la perte de pension cumulée est de plus de 10 % pour les assurés en dehors du marché de l’emploi dès 50 ans, contre 3,4 % pour les assurés ayant des revenus élevés.
Un document de la DREES résumant l’étude de 232 pages est consultable ci-après.