Réforme du droit du travail ; la CFE-CGC, dans une démarche d’ouverture et de discussion

Cet article a été initialement publié sur le site de la CFE-CGC 

Rapport Combrexelle

Nous allons prendre le temps d’analyser ce rapport riche en propositions dont la finalité est de modifier en profondeur la négociation collective. 

La CFE-CGC partage cet objectif parce qu’elle est convaincue depuis très longtemps que la négociation participe activement à la performance de l’entreprise par une recherche de conciliation entre l’économie et le progrès social. Nous avons consolidé nos convictions par une étude réalisée avec Opinion-Way qui démontre le lien entre performance économique et performance sociale.  

Pour que cet objectif puisse être atteint la confiance entre les acteurs doit se tisser de part et d’autre.  

Elle est le préalable à toute évolution et c’est la raison pour laquelle nous défendons depuis plusieurs mois 3 propositions : un changement du modèle syndical en passant à une codécision à la française : transposition du modèle de dialogue social allemand. 

La mise en place d’un syndicalisme d’adhésion, qui existe dans de nombreux pays du Nord et où les taux d’adhésion syndicale sont bien plus importants. Il s’agit dans ce concept de réserver le bénéfice de la négociation collective aux adhérents des organisations syndicales. Cette proposition est compatible avec notre constitution. 

Une véritable reconnaissance individuelle des parcours de nos militants. Il s’agit ici de notre proposition d’assessment syndical afin de permettre à des jeunes ou à des moins jeunes de s’engager et de militer dans une organisation syndicale en ayant un déroulé de carrière à l’identique de ce qu’ils auraient pu avoir dans le cadre d’un parcours classique. 

La ministre du Travail va ouvrir une concertation dès la semaine prochaine sur les 44 propositions afin que nous puissions échanger sur les points de convergence et de divergence afin de trouver des solutions intelligentes dans l’intérêt des salariés et des entreprises.  

C’est la philosophie même de notre organisation que de rechercher des solutions équilibrées qui redonnent du sens et des perspectives ! 

C’est pour cela que nous sommes dans une démarche d’ouverture et de discussion car nous sommes convaincus qu’il est indispensable de faire évoluer le modèle du dialogue social, de renforcer sa légitimité, de clarifier ses missions et ses modes d’actions à tous les niveaux : entreprises, branches professionnelles, interprofessionnel, national et territorial.  

En revanche en l’état actuel de notre législation, nous tenons à réaffirmer notre attachement à l’accord de branche qui garantit une équité de traitement entre salariés et entreprises de toutes tailles d’un même secteur d’activité.  

Sauf à passer à un modèle de codécision à la française, l’accord d’entreprise ne peut prendre le pas sur la branche ou le contrat.  

Nous serons exigeants et déterminés dans la concertation qui va s’ouvrir afin que les salariés de l’encadrement soient reconnus à leur juste place au sein des entreprises et du dialogue social !  

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