Cet article est issu du syndicat de salariés CGT.
Le Haut-commissaire à la réforme des retraites commence à préciser son projet en matière de pension de réversion et, comme le redoutait la CGT, de nombreux reculs sont au programme.
Décaler l’âge d’accès à la pension de réversion en imposant une double condition : avoir au minimum 62 ans et être déjà retraité ce qui exclurait de très nombreuses personnes bénéficiaires de cette pension dans le système actuel, voilà la provision du Haut-commissaire.
Un coup dur porté aux femmes
Alors que les pensions de réversion visent à compenser les inégalités de salaire et de carrière entre les femmes et les hommes puisque l’écart entre les pensions de retraite des femmes et des hommes est de près de 40%. La pension de réversion est un moyen de diminuer cet écart qui tombe à 25% si on inclut la pension de réversion.Avec le projet Delevoye, le revenu est plafonné à 1400 euros au lieu des 2100 euros du couple. La femme survivante toucherait une pension de réversion de 700 euros. Si c’est l’homme qui survit, il n’aurait droit à rien.La CGT propose la mise en place d’une pension de réversion égale à 75 % pour tous les régimes, sans condition d’âge ou de plafond de revenu et ouverte aux couples mariés ou pacsés.Pour gagner ces revendications et faire barrage au projet gouvernemental, nous devons toutes et tous nous mobiliser. La CGT appelle à grossir les cortèges des manifestations des retraités le 11 avril prochain, pour les retraites d’aujourd’hui et de demain.