Réunis hier à Trieste, en Italie, pour l’assemblée générale de l’assureur Generali, les actionnaires et représentants d’actionnaires de ce groupe devaient notamment statuer sur l’avenir de sa gouvernance – c’est-à-dire sur le maintien ou non à sa tête de son PDG actuel Philippe Donnet.
Avant la tenue de la réunion, ce maintien ne semblait pas tout à fait évident, dans la mesure où Philippe Donnet faisait face à une opposition bien structurée et décidée à se faire entendre, sous la houlette du dirigeant italien de la construction Francesco Gaetano Caltagirone. Si cette opposition a réalisé un score important, récoltant près de 37 % des voix des actionnaires, et a privé le PDG sortant d’une reconduction triomphale, elle ne l’a toutefois pas empêché d’être confirmé dans ses fonctions, à plus de 52 % des suffrages, pour un quatrième mandat.
Ayant fondé leur campagne sur la défense de l’ancrage spécifiquement italien de Generali, contre le projet de rapprochement avec Natixis porté par Philippe Donnet, ses opposants n’ont pas réussi à fédérer autour de leur projet la plupart des actionnaires institutionnels, étrangers mais aussi italiens, représentés à l’assemblée générale. “Nous avons atteint et dépassé tous les objectifs que nous nous étions fixés. La position de Generali est plus forte que jamais” a défendu Philippe Donnet.