Après les révélations d’une étude concernant la hausse des cotisations des complémentaires santé pour compenser le RAC0 (reste à charge zéro), la fédération nationale de la mutualité française (FNMF) a tenu à réagir.
La FNMF tient à préciser, dans un communiqué, qu’il est encore trop tôt pour chiffrer exactement le coût du RAC0 pour les complémentaires santé car cela dépendra, logiquement, du taux de recours à ce type de prise en charge par les assurés. Globalement, la FNMF envisage toutefois une hausse de 4 à 5% des cotisations des contrats d’ici 3 ans pour compenser la mise en oeuvre de la réforme.
Notons qu’à l’ouverture des débats sur le PLFSS 2019 à l’Assemblée nationale hier après-midi, le rapporteur général du texte, Olivier Véran, a balayé cela d’un revers de main ces chiffres en affirmant que “l’effort demandé aux complémentaires […] n’arrive pas à 6%, tout juste à 0,4%, et encore“. Un argument qui ravira probablement les organismes de complémentaire santé.
De son côté la FNMF souligne que des variations auront lieu selon les types de contrats de complémentaire santé. Les contrats collectifs devraient être moins fortement impactés par le RAC0, tandis que les contrats proposés aux seniors pourraient, si le recours au RAC0 est important, voir leurs cotisations augmenter pour compenser les coûts supplémentaires.