Protection universelle maladie (ex CMU) : quel contrôle sur les bénéficiaires ?

Le décret du 24 février 2017 relatif au contrôle des conditions permettant de bénéficier de la protection universelle maladie (PUMA) vient d’être publié au JO du 26 février 2017. 

Depuis le 1er janvier 2016, la protection universelle maladie (PUMA) remplace la couverture maladie universelle (CMU). La PUMA vise à simplifier l’ensemble des régimes d’assurance maladie en créant une couverture unique et commune à tous, dès lors que les conditions de résidence stable et régulière en France sont remplies. 

Le décret du 24 février 2017 apporte des précisions quant aux conditions de régularité du séjour applicables aux étrangers qui souhaitent bénéficier de la PUMA. Le décret porte également sur le contrôle de ces conditions. 

Le décret est entré en vigueur le lendemain de sa publication, soit le 27 février 2017. 

 

Protection universelle maladie : la condition de régularité du séjour

L’article 1 du décret prévoit que pour bénéficier de la protection universelle maladie, il faut tout d’abord ne pas relever d’un régime de sécurité sociale d’un autre Etat et être de nationalité française ou en situation régulière au regard de la législation sur le séjour des étrangers en France. 

La condition de régularité du séjour doit être appréciée au jour de la demande présentée pour bénéficier de la PUMA. Le décret apporte une précision importante en soulignant que même lorsque la demande est instruite postérieurement à la date de fin de validité du document présenté pour attester la régularité du séjour, l’appréciation de la condition de régularité se fait au jour du dépôt de la demande. 

Le bénéfice de la PUMA ne peut être fermé pour les étrangers (non ressortissants de l’UE, de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse) avant la fin du 12e mois qui suit la date d’expiration des titres ou documents attestant la régularité du séjour. 

 

Comment s’effectue le contrôle de la régularité du séjour ?

L’article 2 du décret prévoit que les organismes en charge de la gestion des régimes obligatoires de sécurité sociale procèdent, sur la base des éléments dont ils disposent, à des vérifications du respect des critères relatifs à la stabilité de la résidence et à la régularité du séjour. 

Il s’agit notamment, pour les organismes, de vérifier l’exactitude des déclarations effectuées par les bénéficiaires des prestations. 

Ces organismes ont également la possibilité de solliciter les bénéficiaires des prestations pour leur demander de produire des éléments complémentaires. Ces éléments doivent être produits dans un délai maximal d’un mois à compter de la date de réception de la demande. 

Le décret prévoit également que des contrôles complémentaires sur pièces ou sur place peuvent être effectués par des agents de direction des organismes chargés de la gestion d’un régime obligatoire de sécurité de sécurité sociale, des agents de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole ou encore des agents de la caisse national du RSI. 

 

Quelles conséquences lorsque les conditions de régularité du séjour ne sont pas remplies ?

Lorsque les vérifications révèlent que les bénéficiaires des prestations ne remplissent plus les conditions de régularité du séjour et qu’en outre, les éléments produits par ces bénéficiaires sont insuffisants pour le justifier, le directeur de l’organisme notifie à l’intéressé qu’il dispose d’un délai d’un mois pour produire tout document attestant du respect des conditions. 

La notification précise à l’intéressé les dispositions applicables en l’absence de réponse ou de réponse insuffisante. 

Lorsque les documents produits sont insuffisants pour justifier le bénéfice de la prise en charge des frais de santé, la décision de fermeture de droit est notifiée à l’assuré. 

Dans l’hypothèse où les conditions de stabilité de la résidence ne sont plus remplies, la date de fermeture des droits ne peut être antérieure au 45e jour suivant la date d’expédition de la décision de fermeture des droits. 

La fermeture des droits entraîne la dénonciation de la carte d’assurance maladie des personnes concernées et son inscription sur la liste d’opposition prévue par le Code de la sécurité sociale. 

 

 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Travail temporaire dans les établissements publics : les plafonds de dépenses sont fixés

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe les plafonds des dépenses pour les missions de travail temporaire dans les établissements publics de santé et médico-sociaux. Le plafond est établi à 2 681 € par jour pour un médecin, odontologiste ou pharmacien. Pour les autres professions, il varie entre 54 € et 78 € de l’heure : 54 € pour un infirmier diplômé d’État, 73 € pour un infirmier de bloc ou anesthésiste, 56 € pour un manipulateur en...

Services de prévention et de santé au travail : la composition des dossiers d’agrément est mise à jour

Un arrêté paru au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe la nouvelle composition des dossiers de demande ou de renouvellement d’agrément des services de prévention et de santé au travail (SPST). Le texte distingue les pièces à fournir selon qu’il s’agit d’un service autonome, interentreprises ou chargé du suivi des travailleurs temporaires. Il précise notamment les informations relatives aux effectifs suivis, aux médecins et infirmiers recrutés ou à recruter, aux...

Comité national de l’organisation sanitaire et sociale : une nouvelle personnalité qualifiée est nommée

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, actualise la composition du Comité national de l’organisation sanitaire et sociale et désigne une nouvelle personnalité qualifiée. À la section sanitaire, siègent notamment :- la Fédération hospitalière de France (4 sièges) ;- les conférences des présidents de CME de CHU, de CH et de CHS (1 siège chacune) ;- la FEHAP (1 siège) et Unicancer (1 siège) ;- la Fédération de l’hospitalisation...

Une nouvelle nomination à l’inspection générale des affaires sociales

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui acte la nomination d’une nouvelle personne au sein de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS). À compter du 1er octobre 2025, Nadège Grataloup, actuellement directrice d’hôpital, occupera un emploi de groupe II des services d’inspection générale ou de contrôle. Sa nomination est prononcée pour une durée de cinq ans, avec une période probatoire de six mois. ...

Le conseil d’administration de la caisse de retraite de la RATP accueille de nouveaux membres

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui acte plusieurs nominations au sein du conseil d’administration de la caisse de retraites du personnel de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Sont nommés membres titulaires : Stéphane Bidaud, qui remplace Olivier Galle, et Elisabeth Correia, qui succède à Marc Galliot. Côté suppléants, Magaly Cleuet est désignée en remplacement de Stéphane Bidaud et...