Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFDT.
Réunis en bureau extraordinaire de l’Unédic le 3 octobre puis au conseil d’administration de Pôle emploi le 8, les partenaires sociaux ont majoritairement validé la signature de la convention tripartite 2019-2022.
Globalement, les orientations stratégiques fixées à Pôle emploi répondent au mandat paritaire signé à l’automne 2018 par l’ensemble des organisations présentes à l’Unédic (à l’exception de la CGT). Il s’agit, entre autres, de faciliter le retour à l’emploi durable des demandeurs d’emploi en adaptant l’accompagnement aux besoins et au parcours de chacun. « Dans la bataille contre le chômage de longue durée, c’est là l’occasion de mettre en application le slogan “faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin” », a réagi Marylise Léon, secrétaire générale adjointe. À ce titre, Pôle emploi mobilisera à partir de 2020 pour les demandeurs d’emploi qui alternent les périodes d’emploi et de chômage une nouvelle offre de services incluant « un diagnostic en profondeur […] des ateliers personnalisés et une orientation vers les services et formations utiles, afin de leur permettre d’évoluer rapidement vers l’emploi durable », précise le texte. Les partenaires sociaux n’ont en revanche pas caché leur agacement concernant les choix budgétaires, dénonçant unanimement un désengagement financier de l’État.
Le problème du financement
Dans le mandat paritaire, tous avaient convenu de la nécessité d’un rééquilibrage du financement de l’opérateur, quand aujourd’hui l’Unédic en assume 72 %. Un premier avis de tempête avait soufflé en juillet dernier, lorsque le gouvernement avait intégré, à la surprise générale, une hausse de la contribution de l’Unédic à Pôle emploi dans les décrets de la réforme de l’assurance-chômage. La dernière séance de négociation multilatérale a fait le reste : le gouvernement y a confirmé sa volonté de poursuivre la trajectoire de baisse de sa subvention à Pôle emploi. En 2022, l’Unédic financera donc 80 % du budget de l’opérateur. Face à cette décision unilatérale, la CFDT exige « une sécurisation du budget, et un engagement de l’État sur la compensation de la CSG (qui a remplacé la cotisation salariale sur l’assurance-chômage), dont une baisse aurait pour conséquence une diminution des recettes de l’Unédic et une baisse du budget de Pôle emploi », assure Marylise Léon.