Cet article provient du site du syndicat de salariés FO
La mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur les revenus, sera effective à compter du 1er janvier 2019. à partir de cette date, les retraités, comme les salariés, seront soumis au PAS sur leurs revenus.
Le suspense du feuilleton de l’été « Le prélèvement à la source capotera-t-il ou verra-t-il le jour en 2019 ? » a mis en évidence tous les sujets d’inquiétude et de crispation de ce projet.
Dans un communiqué du 5 septembre, la Confédération générale du travail Force Ouvrière a rappelé son opposition constante à cette réforme qui n’apportera jamais au contribuable le surcroît de lisibilité et de simplification tant mis en avant
. Au contraire, elle va s’accompagner de plus de complexités, d’inégalités, de rendements de l’impôt plus faibles et de coûts supplémentaires pour l’administration fiscale
. Pour FO, cette obstination dans l’erreur
ne répond qu’à un seul objectif : rendre possible à terme, du fait d’un collecteur unique, la fusion entre CSG, cotisations et impôt sur le revenu, de façon à pouvoir supprimer tout financement dédié à la Sécurité sociale. Dès 2019, la baisse de pouvoir d’achat induite par cette réforme servira de justification à de nouvelles suppressions de cotisations (d’où par exemple l’annonce de désocialisation des heures supplémentaires dès septembre 2019). Outre une impasse pour l’impôt, c’est un grand PAS en arrière pour la Sécu
.
Après bien des atermoiements et tergiversations, le gouvernement a finalement donné son feu vert. Et pour répondre aux vives oppositions qui se sont exprimées il a, en même temps, pris la précaution d’annoncer des mesures d’aménagements sans lesquelles près de 8 millions de ménages bénéficiaires de crédits d’impôt ou d’abattements sur leur impôt sur le revenu auraient très injustement été
contraints d’avancer
de l’argent à l’état (cf. encadré ci-dessous). Pour l’UCR-FO, ce crédit de trésorerie envers les contribuables concernés, revêt surtout un fort accent d’accroche électorale à l’approche des élections européennes !
2018 ne sera pas une année blanche pour les retraités
En revanche, dans toute sa communication sur le PAS, le gouvernement a complètement passé sous silence, pour ne dire intentionnellement escamoté, le sort qui sera réservé aux 16 millions de retraites servies par le régime général de Sécurité sociale au titre du mois de décembre 2018 qui seront payées début janvier 2019 et subiront le prélèvement à la source.
En effet, pour les retraites du privé, le prélèvement à la source commencera dès 2018, sur les retraites du régime général dues au titre du mois de décembre prochain.
L’UCR-FO a vivement dénoncé cet habile tour de passe-passe qui va permettre de faire main basse, par avance, sur une dizaine de milliards pris dans les poches des retraités pour alimenter les caisses de l’état (cf. communiqué : Non au hold-up sur les retraites !). Un véritable hold-up sur les retraites, mais quelles belles étrennes pour le budget de l’état !
A noter Dès janvier 2019, les contribuables bénéficieront d’un acompte égal à 60% du crédit et/ou de la réduction d’impôt de l’année précédente (réduction et/ou crédit d’impôt payé en 2018 au titre des dépenses engagées en 2017). Le versement de cet acompte concerne les crédits et réductions d’impôt suivants :
Le solde d’acompte sera versé en juillet 2019 après la déclaration de revenus permettant de déclarer le montant des dépenses effectuées en 2018 ouvrant droit aux crédits et/ou réductions d’impôt. |