En décembre dernier, un français sur deux était défavorable à l’action d’Emmanuel Macron. L’effet post-élection semble s’être définitivement dissipé puisque le sondage BVA-La Tribune rendu public ce mercredi 14 février montre que cette statistique a grimpé à 3 sur 4.
Le constat est simple : seuls les sympathisants LREM font confiance au nouveau président de la République pour mener une politique économique viable. Entre la hausse de la CSG, du carburant, les taxes sur les sodas et produits sucrés, le mécontentement ne cesse de grossir.
Un pouvoir d’achat qui ne cesse de diminuer
Seulement 3% des français pensent que leur pouvoir d’achat a augmenté depuis douze mois. A l’inverse, ils sont 68% à penser qu’il a diminuer. Au niveau des classes sociales interrogées, seules les classes considérées comme aisées estiment qu’il n’a pas diminué. Les classes moyennes supérieurs, moyennes modestes et populaires pensent respectivement à 60%, 70% et 84% que leur pouvoir d’achat s’est réduit.
Au niveau des partis politiques, les sympathisants de gauche et du parti socialiste sont 72% à penser que le pouvoir d’achat chute. Chez la France Insoumise, ce taux grimpe à 79%.
Mais le constat n’est pas meilleur à droite. Les Républicains sont 70% à affirmer que le pouvoir d’achat baisse, 75% chez les sympathisants de la droite et 89% pour le Front National.
Une futur sous le signe de la sinistrose
L’institut BVA termine en questionnant les participants sur leur perception du futur sous Emmanuel Macron. Elle le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas avec ces résultats que les ventes d’antidépresseurs vont ralentir en France.
74% des français sont pessimistes en ce qui concerne l’évolution de leur pouvoir d’achat d’ici à la fin du quinquennant d’Emmanuel Macron. L’horizon ne s’annonce pas non plus rose pour les plus aisés puisqu’ils ne sont que 37% des classes privilégiées à imaginer un futur plus prospère, et 34% chez les classes moyennes supérieures.
Les statistiques chutent assez fortement chez les moins aisés : 23% des classes moyennes modestes sont optimistes pour le futur et seulement 9% le sont chez les classes populaires.
A force de prendre des idées aussi bien à gauche qu’à droite, Emmanuel Macron réussit l’exploit de fédérer une opposition venant des deux camps contre lui. Sur toutes les questions, seuls les sympathisants LREM sont au trois quart favorables à sa politique. Mais là encore, on voit que l’union sacré n’est pas déclaré dans son camps.
Et si finalement, la grande réussite d’Emmanuel Macron avait été d’être le président qui rassemble ? Contre lui certes, mais quand même.