Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO
Communiqué de la Fédération des Personnels des Services Publics et
des Services de Santé – Force Ouvrière
Contrairement aux déclarations de la ministre de la santé, en janvier et en juin 2018, considérant que la problématique de la santé mentale est insuffisamment prise en compte dans notre pays
, on ne compte plus les mesures imposées par les ARS aux établissements pour fermer des lits, des services, réduire les effectifs, remettre en cause les acquis sociaux obtenus par l’action syndicale. Toutes ces mesures sont consécutives à l’austérité budgétaire dictée par l’enveloppe limitative de l’Ondam et, dans ce cadre, la diminution de la Dotation Annuelle de Financement (DAF) de psychiatrie depuis plusieurs années [1].
Face à cette situation explosive dans tous les hôpitaux et particulièrement en psychiatrie, les personnels, avec leurs syndicats, résistent en se mobilisant par la grève et la manifestation pour défendre leurs revendications.
Après la grève au Rouvray et au Centre Hospitalier (CH) Pierre-Janet au Havre, ce sont maintenant les hospitaliers du CH Philippe-Pinel à Amiens, du CH de Niort et des trois hôpitaux psy parisiens de Sainte-Anne, de Maison-Blanche et Perray Vaucluse qui sont en grève pour exiger des négociations sur leur cahier de revendications.
FO « Santé » soutient ces mobilisations et grèves qui témoignent de la volonté des personnels à défendre leurs conditions de travail, les effectifs et la psychiatrie publique.
C’est pourquoi, la Fédération FO a écrit à la ministre de la Santé pour obtenir une audience et lui rappeler l’urgence pour les pouvoirs publics de répondre aux attentes et revendications exprimées par les agents et leurs organisations syndicales.
Déjà, le 26 juin dernier, la Commission nationale FO de psychiatrie, avait confirmé la dégradation de la situation de la psychiatrie. Elle avait conclu ses travaux par un appel à réunir les personnels, afin d’établir précisément les revendications en matière de lits, de postes, qui seront centralisées au plan national en vue de prendre les initiatives nécessaires à la mise en œuvre de leur satisfaction.
La grève interprofessionnelle du 9 octobre prochain sera l’occasion pour que le secteur de la psychiatrie se saisisse de cet appel à l’action commune pour tenir partout des assemblées générales, afin d’organiser la mobilisation et mettre en avant ses revendications :
- Non au démantèlement de la psychiatrie ;
- Arrêt des suppressions de postes, des fermetures de lits et services ;
- Réouverture des lits et places nécessaires ;
- Embauches immédiates de personnels qualifiés et titularisation des contractuels ;
- Maintien de tous les établissements publics et de tous les secteurs psychiatriques ;
- Abandon de l’enveloppe fermée ;
- Attribution des moyens budgétaires conformes aux besoins.