Elle était l’une des revendications des Gilets Jaunes et de ceux qui ont de plus en plus de mal à terminer le mois : l’augmentation des salaires et plus particulièrement la hausse du SMIC. Seulement, lors de la séance du mardi 27 novembre, Bruno Le Maire a tué le projet dans l’oeuf en expliquant qu’il n’y aurait pas « d’augmentation administrative du SMIC ».
Lors de la séance de l’après-midi du mardi 27 novembre à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances a été questionné sur l’action du gouvernement pour réduire les inégalités. Il en a profité pour glisser un petit tacle aux Gilets Jaunes mais aussi pour répondre à l’une de leur revendication.
Garder le cap
Tout juste arrivée à l’Assemblée, la députée Florence Provendier (LaREM) interroge le gouvernement par l’intermédiaire de Bruno Le Maire pour avoir des précisions sur le cahier de route concernant la loi PACTE. Elle constate que de plus en plus de français considèrent que les inégalités augmentent. Exactement, « 83% des citoyens pensent que la valeur en entreprise est inégalitairement redistribuée.«
Le ministre de l’Economie se saisit alors du micro pour répondre que « la première inégalité concerne le chômage ». Et la seconde est « le salaire. Les salaires des plus modestes en France sont trop faibles. On n’arrive pas à vivre dignement lorsqu’on a les salaires les plus modestes dans notre pays. »
Pour réagir à cette inégalité, il y a deux solutions. Une qui a déjà été essayée par le passé : augmenter administrativement le SMIC. Dans ce cas, vous créez du chômage et vous recréez des inégalités dans le pays.
Bruno Le Maire à l’Assemblée Nationale le 28 novembre
En clair, le gouvernement ne veut pas d’une augmentation indifférenciée des salaires et encore moins du SMIC. Il y a donc très peu de chances, malgré les appels des mouvements de contestation en France, d’aboutir aux mêmes résultats que lors de Mai 68. Espoirs douchés.
Loin de simplement dire « non », le ministre de l’Economie et des Finances détaille le plan d’action du gouvernement et réaffirme la position de ce dernier. Aucun changement de cap à l’horizon, Bruno Le Maire vote pour « la baisse et la suppression des cotisations assurance maladie, assurance chômage, suppression du forfait social qui incluait une taxe de 20% sur l’intéressement, et supprimer les cotisations sur les heures supplémentaires.«
Pas sûr que ces déclarations calment les ardeurs des frondeurs.