Ces réactions à l’adoption du plan de relance européen ont été diffusées sur les sites de l’organisation d’employeurs CPME et du syndicat de salariés CFDT.
La CPME réclame un fléchage des fonds vers les PME.
La CPME salue l’accord auquel sont parvenus les dirigeants de l’Union européenne ce matin.
Pour la première fois de son histoire, l’Europe emprunte pour investir et relancer la machine économique, notamment sous l’impulsion de la France. Cette dernière pourrait bénéficier de près de 40 milliards d’euros de subventions pour décliner son propre plan de relance.
Cet accord a toutefois été obtenu au prix de coupes financières importantes qui inquiètent les PME.
Les rallonges budgétaires prévues pour certains programmes au titre du budget 2021-2027 de l’Union européenne sont passées aux oubliettes :
- Le programme-cadre Horizon Europe perd 8,5 milliards d’euros (de 13,5 à 5 milliards),
- Le programme InvestEU s’amoindrit de 24,7 milliards d’euros (de 30,3 à 5,6 milliards) ; il est à craindre que son volet « PME » perde des ressources,
- Le fonds pour la transition juste, destiné à soutenir le fameux Green Deal et la neutralité climatique s’allège de 20 milliards d’euros (de 30 à 10 milliards).
Quant au nouvel instrument de soutien à la solvabilité (ISS) des entreprises, de 31 milliards d’euros à l’origine, il disparaît purement et simplement, alors qu’il était destiné à soutenir la recapitalisation des PME.
Les PME ne doivent pas devenir les laissées-pour-compte de ce plan de relance.
La CPME attire l’attention des parlementaires européens qui examineront l’accord dès le 23 juillet et demande que :
- La solvabilité des PME soit soutenue par toutes les formes d’investissements en fonds propres et quasi-fonds propres,
- Les ressources affectées aux différents programmes soient distribuées de manière simple, en toute transparence, et atteignent rapidement les PME.
La CFDT salue l’accord et annonce agir pour diriger les aides au bénéfice des secteurs qui en ont besoin.
Au terme d’un Conseil européen marathon, les chefs d’États et de gouvernements des 27 pays de l’Union européenne sont parvenus à un accord pour un plan de relance. Avec la mobilisation de 750 milliards d’euros, ce plan est d’une ampleur inédite pour soutenir les économies européennes les plus touchées par la crise du coronavirus.
Plus de 60 millions d’emplois étaient en jeu dans les discussions du Conseil européen, cet accord permet d’éviter que la crise économique et sociale ne s’enracine et ne se transforme en crise politique. Une réponse européenne était nécessaire pour restaurer la confiance des travailleurs en l’Europe, érodée durant la dernière crise. La CFDT, qui a appelé avec la Confédération européenne des syndicats à un plan de relance ambitieux, se félicite de cet accord et des avancées qu’il comporte.
Désormais la Commission européenne pourra emprunter sur les marchés, une première qui marque une avancée vers plus de solidarité entre les États-membres. La CFDT regrette cependant que la part en subvention soit revue à la baisse avec 390 milliards d’euros au lieu de 500 milliards dans la proposition initiale de la Commission ce qui risque d’alourdir la dette des pays les plus touchés par la pandémie.
Le plan de relance sera adossé au budget de l’UE 2021-2027, qui sera substantiellement augmenté et désormais lié aux objectifs climatiques et au respect de l’État de droit, ce dont la CFDT se félicite.
Pour la mise en œuvre du plan de relance, la CFDT est mobilisée avec la CES pour que les sommes annoncées parviennent aux travailleurs et aux secteurs qui en ont le plus besoin sans délaisser l’ambition d’une transition vers une économie plus verte et plus juste.
Le dernier Conseil européen est parvenu à montrer que les 27 étaient capables d’arriver à un accord commun mais il révèle une nouvelle fois des divergences et des divisions entre les États-membres. Pour la CFDT, les concessions faites pour l’obtention de cet accord démontrent que beaucoup de chantiers restent à mener notamment pour la construction d’une Europe plus démocratique, plus solidaire et plus à même de relever les défis d’avenir. Des chantiers, dans lesquels la CFDT est résolument engagée et continuera de s’y engager, avec ses homologues européens et avec la Confédération européenne des syndicats.