Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.
La perspective d’une banalisation du travail du dimanche dans les grands magasins s’éloigne.
La dernière proposition d’accord de branche faite par l’Union du grand commerce de centre-ville (UCV), qui représente les grands magasins parisiens, a été retoquée par trois syndicats, dont FO. Le texte est soumis à la signature jusqu’au 23 décembre, mais l’accord n’aura pas lieu, sauf retournement de la part d’un syndicat.
La partie patronale avait revu à la hausse ses propositions de compensation le 14 décembre, avec une majoration à 100% de tous les dimanches travaillés, un repos compensateur pour cinq dimanches travaillés, un plafond de 15 dimanches travaillés par an et 30 euros de frais de garde d’enfants. Mais ces contreparties n’ont pas suffi à convaincre les syndicats.
FO dénonce une proposition discriminante
FO a dénoncé « une proposition discriminante » et redit son opposition à « la banalisation du travail du dimanche ». La section commerce de FO ne croit pas non plus à la création des 1 200 postes annoncés dans l’accord. Les syndicats ont également critiqué la mise à l’écart des démonstrateurs, salariés par les marques au sein des grands magasins.
Après FO et la CGT, la CFDT ayant annoncé à son tour qu’elle ne signerait pas, l’accord ne pourra recueillir les 30% nécessaires à sa signature. En tout état de cause, FO et la CGT, qui sont représentatifs à plus de 50% dans la branche, pourraient exercer leur droit d’opposition. FO avait déjà annoncé qu’elle ferait valoir ce droit si nécessaire.
Faute d’accord de branche, des négociations pourraient avoir lieu dans chaque enseigne, en vue de la conclusion d’un accord d’entreprise pour chacune d’entre elle.