Dans le cadre de la négociation nationale et interprofessionnelle sur le “pacte de la vie au travail” – dont l’enjeu principale est, à la suite de la dernière réforme des retraites, de définir les conditions du maintien en activité des salariés âgés – le MEDEF a transmis cette semaine une nouvelle proposition d’accord aux syndicats de salariés, en vue de la séance de négociation prévue lundi prochain et censée être la dernière.
On retiendra notamment de ce projet de texte que le patronat demeure inflexible sur le compte épargne temps universel, ou CETU, dispositif censé permettre aux salariés de s’accorder quelques phases de pause plus ou moins durables dans leur participation au monde du travail. Appréhendé favorablement par les syndicats, ce dispositif est, surtout, promu par le gouvernement. Un accord paritaire qui ne le reprendrait pas aurait probablement, pour cette raison, des perspectives limitées.
Outre cette absence de référence au CETU, le projet d’accord patronal développe le “CDI seniors”, renommé “contrat de valorisation de l’expérience”, dédié aux demandeurs d’emploi de plus de 60 ans. Ce CDI pourrait être rompu par l’employeur dès que le salarié remplit les conditions pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Par ailleurs, le patronat veut toujours pouvoir se séparer aisément des salariés âgés faisant le choix d’une reconversion, proposant un système de rupture plus ou moins automatique du contrat de travail à l’issue de la formation suivie par ces salariés. Ces propositions n’emportent guère l’enthousiasme syndical.
La dernière séance de négociation promet d’être longue et laborieuse.