Alors que le gouvernement doit présenter jeudi ses ordonnances portant réforme du Code du Travail, la pression monte du côté des dirigeants des organisations syndicales de salariés. Y compris de celles qui sont traditionnellement considérées comme modérées. Ainsi, au micro de France Info, François Hommeril, le président de la CFE-CGC, a hier appelé les salariés à la mobilisation contre les ordonnances gouvernementales.
Critiquant “l’étape supplémentaire” dans “l’inversion de la hiérarchie des normes” que devraient impliquer les ordonnances, M. Hommeril a estimé qu’un tel projet consiste en une “dérégulation avec un impact social mais pas d’impact économique positif”. Il s’est notamment inquiété du fort risque de perte de prérogatives de la branche en matière de rémunération : “des éléments de la rémunération, réglés aujourd’hui par la convention collective comme le 13e mois ou la prime d’ancienneté, qui sont des éléments substantiels de la rémunération”. Il s’est également prononcé contre “la fusion des instances” de représentation du personnel.
Partant de ces critiques, le président de la CFE-CGC a jugé bon que les dirigeants des confédérations syndicales salariales dialoguent ensemble et s’engagent dans un “mouvement unitaire”. M. Hommeril a précisé que, dans l’immédiat, son organisation considérait toutefois le 12 septembre – date de mobilisation choisie par la CGT et Solidaires – comme une date un peu trop rapprochée : “La question de la mobilisation mérite d’être regardée du côté de notre organisation. La question de le faire le 12 septembre, est une autre question”.
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