Nouvelle journée de solidarité : la CFDT n’en veut pas, un oui avec conditions pour la CPME

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT

 

Depuis des années, la CFDT alerte sur la nécessité d’une prise en charge digne de la perte d’autonomie.Face à ce problème de société, qui touche de plus en plus de familles, notamment via le coût élevé des « reste-à-charge » en matière d’hébergement, les gouvernements successifs manquent de volontarisme. 

Lors de son intervention télévisée, le Président de la République a évoqué la possibilité d’une nouvelle journée de solidarité : c’est injuste et loin d’être à la hauteur des enjeux. 

L’effort de financement nécessaire ne peut être supporté exclusivement par les salariés (cela équivaudrait à une baisse de pouvoir d’achat de 0,3%). 

S’agissant d’un risque universel, la CFDT considère qu’il doit être financé principalement par des impôts affectés reposant sur tous les revenus, (et notamment sur toutes les successions) à l’instar de la CSG. Mais le Gouvernement s’est lui-même privé de cette possibilité en augmentant la CSG des retraités pour financer… l’assurance chômage ! 

La CFDT demande au Gouvernement d’arrêter les bricolages sur le financement de la protection sociale : augmenter les prélèvements sur les retraités pour financer l’assurance chômage et donner du pouvoir d’achat aux actifs (sauf les fonctionnaires), pour finalement le leur reprendre via le jour de solidarité: cela n’a aucun sens ! 

Au-delà du financement de la perte d’autonomie, c’est un débat national global qu’il faut avoir pour définir ce que la société souhaite pour ses anciens et quelle valeur elle attache aux professionnels qui les prennent en charge. Car il y a bien un besoin urgent de moyens supplémentaires. 

 

Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs CPME

 

L’idée d’une journée de solidarité qui servirait à financer la dépendance fait son chemin. Un jour de travail supplémentaire non rémunéré serait donc instauré. En contrepartie de la valeur ajoutée ainsi créée, les employeurs devraient verser à l’Etat une nouvelle contribution équivalente à 0,3% de la masse salariale. Alors que le temps de travail en France est parmi les plus faibles des pays de l’Union européenne, une telle idée peut avoir du sens. À une condition. L’expérience du jour de solidarité instauré en 2004, a en effet montré que les efforts demandés aux salariés étaient différents en fonction de la catégorie d’entreprise à laquelle ils appartenaient. Et cela n’est pas acceptable. Ainsi la plupart des chefs d’entreprise de TPE/PME ne sont pas en mesure de prendre en charge cette contribution et leurs salariés doivent donc travailler une journée sans être payés. À l’inverse, des “arrangements” ont été trouvés dans certaines grandes entreprises au premier rang desquelles on retrouve la SNCF qui finance cette contribution en lieu et place de ses salariés. À titre de compensation, les cheminots sont censés travailler 2 mn de plus par jour ! L’effort demandé doit être le même que l’on travaille dans une grande ou une petite entreprise. La solidarité ne peut être à géométrie variable. 

 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Retraites : décision en juillet pour l’abattement fiscal des retraités

Alors que les dirigeants de l'Etat sont à la recherche d'une quarantaine de milliards d'euros pour établir le budget de l'an prochain et qu'en parallèle - et non sans lien - le débat public sur l'avenir des retraites continue de donner lieu à des positionnements divers et variés, le ministre de l'Economie et des Finances Eric Lombard vient de donner quelques précisions quant au calendrier de la décision qui doit être prise au sujet, relatif à ces deux enjeux publics majeurs, du sort de l'abattement fiscal des...

La production agricole et CUMA révisent sa grille des salaires

L’avenant n°9 du 12 mars 2025 à la convention collective nationale (CCN) de la production agricole et des coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) (IDCC 7024) actualise les salaires minima applicables au sein de la CCN. Ce texte prend en compte l’évolution du SMIC intervenue au 1er novembre 2024. Le texte entrera en vigueur le premier...

Les caves coopératives vinicoles actualisent leur grille salariale

L’avenant n°98 du 12 février 2025 à la convention collective nationale des caves coopératives vinicoles (IDCC 7005) actualise la grille des salaires minima conventionnels. Ce texte remplace l’avenant n°97 du 17 janvier 2024. Le texte s'applique depuis le 1er janvier 2025. Il n'a pas encore reçu d'avis d'extension. ...

Nouvelle présidence pour le conseil d’administration de l’Agence de la biomédecine

Un décret du 28 avril 2025, publié au Journal officiel du 30 avril, pris par le Président de la République sur proposition du Premier ministre et de la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, désigne le nouveau président du conseil d’administration de l’Agence de la biomédecine. Il s’agit de Jacques-Olivier Bay, dont la nomination intervient après son audition devant les commissions des affaires sociales du Sénat et de...

Un nouveau membre suppléant au conseil d’administration de la CANSSM

Un arrêté du 25 mars 2025, publié au Journal officiel du 30 avril, acte une nomination au sein du conseil d’administration de la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM). Anne Thauvin est nommée membre suppléant en tant que représentante des exploitants et anciens exploitants. Elle succède à François Baudet, qu’elle remplace dans cette fonction. Retrouvez l'arrêté complet en suivant ...