Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.
Paralysée depuis six mois, la négociation sur la définition de l’encadrement reprend le 29 novembre. La CFE-CGC, qui vient d’adopter des résolutions pour valoriser l’encadrement, va réaffirmer la nécessité d’un nouvel accord national interprofessionnel.
Six mois jour pour jour après la dernière réunion plénière d’une interminable négociation débutée en décembre 2017 et régulièrement paralysée par la partie patronale, les partenaires sociaux se retrouvent officiellement ce vendredi pour reprendre le cours de la négociation nationale interprofessionnelle sur l’encadrement.Outre la redéfinition indispensable des critères caractérisant les populations de l’encadrement et l’actualisation des dispositions spécifiques qui leur sont applicables, sachant que le dernier accord sur le sujet remonte à 1983, les discussions comportent également deux autres enjeux liés : les modalités de la pérennisation et d’une éventuelle modernisation du dispositif prévoyance des cadres et assimilés suite à la fusion de l’Agirc-Arrco ; et la détermination de la base des cotisants à l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).« La négociation avance très laborieusement malgré un engagement signé par les organisations patronales en 2015, rappelle Gérard Mardiné, secrétaire général de la CFE-CGC et chef de file de la négociation. Le Medef ne semble pas avoir de mandat de ses instances. Cette négociation est pourtant indispensable quand on voit le niveau de désaffection nuisant à l’économie chez un certain nombre de salariés de l’encadrement de moins en moins enclins à la prise de responsabilité car percevant trop de désavantages dans cette démarche. La responsabilité (technique métier ou managériale) est un des marqueurs forts de l’encadrement. Elle doit pouvoir s’exercer dans le respect de l’éthique et l’engagement associé doit être reconnu. La négociation doit intégrer ce point. »VALORISER LA PRISE DE RESPONSABILITÉS ET LES FONCTIONS D’ENCADREMENTPour la CFE-CGC, qui vient d’adopter, à l’occasion de son 37e Congrès confédéral à Deauville, de nouvelles résolutions visant notamment à valoriser la prise de responsabilités et à former l’encadrement face aux nouveaux défis de l’entreprise, cette négociation entre partenaires sociaux doit mettre en lumière toute la valeur ajoutée qu’apporte, aux entreprises, un personnel formé, impliqué, motivé et reconnu, qu’il encadre une équipe ou qu’il mobilise son degré de technicité au quotidien. « Dans un contexte de rude concurrence économique internationale, envoyer, par le biais d’un accord national interprofessionnel (ANI), un message de distinction et de valorisation à toutes les personnes aspirant à prendre des responsabilités ou les assumant déjà, quel que soit le secteur ou la taille de l’entreprise, serait un acte fort pour toutes les générations au service de notre économie », souligne Gérard Mardiné.Syndicat de l’encadrement et moteur à l’occasion cette négociation, la CFE-CGC, qui avait mis sur la table, dès janvier dernier, un projet d’accord abordant les critères distinctifs du personnel d’encadrement (autonomie, responsabilité, qualification) et les modalités d’un exercice efficace de ses missions, va donc réaffirmer la nécessité de parvenir à un nouvel accord national interprofessionnel respectant les prérogatives des branches.