Les partenaires sociaux se sont retrouvés hier pour une deuxième séance de négociation paritaire consacrée à la définition des principaux paramètres de l’AGIRC-ARRCO pour les trois prochaines années.
Lors de cette réunion, les négociateurs des cinq confédérations syndicales de salariés représentatives ont réaffirmé que la suppression du bonus-malus était pour eux un impératif. Pour rappel, ce système instauré en 2019 se traduit notamment par une diminution de 10 % pendant trois ans des pensions des salariés partant en retraite en remplissant pourtant les conditions d’âge – mais ne cotisant pas suffisamment longtemps en surplus. Les syndicats défendent cette suppression en indiquant que le report de l’âge de la retraite ne rend plus du tout nécessaire, d’un point de vue budgétaire, ce système de bonus-malus.
Saisis par cette revendication unanime, les représentants patronaux n’y ont pas répondu favorablement. Les négociateurs de la CPME auraient jugé opportun de n’organiser cette suppression que progressivement. Ceux du MEDEF, pour leur part, ne se seraient pas prononcés en séance sur la perspective de la remise en cause du bonus-malus.
S’il convient de formuler l’hypothèse que cette prudence patronale procède en partie d’une attitude stratégique – visant à éviter la multiplication des concessions trop rapides aux syndicats – il n’en demeure pas moins qu’à l’évidence, le ton de la réunion n’a pas été le même que celui de celle consacrée à l’avenir de l’assurance chômage.