Si l’AGIRC-ARRCO est habituée à faire parler d’elle au sujet de ses paramètres – et, tout particulièrement, au sujet du niveau des prestations qu’elle sert – elle n’a pas, en revanche, pour réputation d’être une structure aux relations sociales difficiles.
Et pourtant : même dans le monde feutré de l’AGIRC-ARRCO, les choses peuvent parfois prendre un tour complexe. Aujourd’hui, à partir de 14h, et jusqu’en milieu d’après-midi, un mouvement social est prévu à l’AGIRC-ARRCO. A l’appel unitaire de l’ensemble des organisations syndicales représentatives du personnel – la CFDT, la CGT, la CFE-CGC et le SPAC, syndicat autonome – et avec le soutien de la CFTC et de FO, organisations non représentatives, les salariés du siège de l’institution, situé rue Jules César à Paris, sont appelés à débrayer et à manifester leur mécontentement devant le bâtiment.
En cause ? “Il y a plusieurs motifs à ce mouvement social” explique la CFE-CGC, qui parle au nom de l’intersyndicale. En premier lieu, les représentants du personnel déplorent le peu d’ambition de la politique de rémunération de la direction. Tandis que les cadres dirigeants auraient récemment bénéficié d’une belle prime, les salariés n’ont pas reçu de “prime Macron”. Surtout, les négociations salariales annuelles ont été un échec. “La direction n’a rien voulu lâcher” glisse un représentant syndical.
Outre la question salariale, c’est d’ailleurs celle du dialogue social interne que les organisations syndicales veulent poser à l’occasion de ce mouvement de grogne. “Depuis quelque temps déjà, les relations sociales en interne sont difficiles. La direction ne veut pas écouter le personnel et ses représentants, elle impose ses décisions” déplorent les protestataires, qui veulent que la situation évolue. Il est vrai qu’étant donné les défis auxquels l’AGIRC-ARRCO fait face – concernant, par exemple, son avenir même… – la gestion sociale des troupes par des moyens plus négociés pourrait faire sens.