Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat : la CGT
Si les chiffres du chômage peuvent apparaître très bons pour le mois de mars 2016, une analyse plus fine montre la dégradation de la qualité de l‘emploi.
En effet, si on observe une baisse du nombre de demandeurs d’emploi de 60 000 en catégorie A, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie B et C (+51 000) ne cesse de croître. Ceci marque une nouvelle évolution négative de la précarité dont souffrent nombre de salariés et qui coûte très chère à l’assurance chômage et à la société.
Les seniors, comme les chômeurs de très longue durée, sont toujours les dindons de la farce avec une nouvelle hausse du chômage dans cette catégorie.
Les propositions du MEDEF dans les négociations chômage tournent autour de nouvelles règles de calcul de l’indemnité, plus de sanctions pour les demandeurs d’emploi, moins d’allocation avec une dégressivité, passer l’âge à partir duquel on peut bénéficier en tant que sénior d’une durée d’allocation de 36 mois, de 50 ans aujourd’hui à 59 ans. Les seniors sont doublement victimes, du chômage et de la négociation. Mais rien n’est joué, il nous faut imposer des recettes nouvelles !
C’est bien de la qualité de l’emploi dont il faut parler, de la protection des salariés et d’un nouveau code du travail du 21ème siècle qu’il nous faut construire.
Pour ce faire, la mobilisation est une nécessité, d’abord le 28 avril prochain à l’appel de 7 organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens puis le 1er mai.
Oui c’est un éternel recommencement parce que le rapport de force est la seule condition pour que les générations qui vont se succéder aient une meilleure vie que les précédentes.
Loi travail, assurance chômage, même combat.