Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO
La communication externe du Crédit agricole vante régulièrement la solidité financière du groupe, sa réactivité vis‐à‐vis de la prime Macron et son dialogue social riche.
Mais il y a celle distillée dans les salons feutrés de la FNCA auprès des représentants syndicaux lorsqu’il s’agit de parler augmentations salariales : un discours qui évoque en vrac les obligations réglementaires fragilisant potentiellement le groupe et les Caisses régionales pour justifier la volonté de limiter l’augmentation salariale pour 2019 à 0,30%.
Ce contexte a contraint les 4 organisations syndicales représentatives (FO, CFDT, SNECA CGC et SUDCAM) à quitter la table des négociations à plusieurs reprises.
Malgré des résultats pharaoniques salués par ailleurs médiatiquement, un CICE transformé en allègement de charges pérennes et taux d’impôts sur les sociétés en forte baisse, nos dirigeants se refusent à rouvrir des négociations salariales équitables. Bien entendu, sauf pour eux qui n’hésitent pas à s’attribuer sans sourciller certaines augmentations plus que confortables.
Le dialogue social au Crédit agricole est donc en rupture depuis le début de l’année alors que celui‐ci s’autoproclame comme le modèle social ultime.