Sans que ceci ne constitue une grande surprise, les conseils d’administration de Malakoff Médéric et d’Humanis qui se sont tenus hier ont validé le principe du rapprochement des deux groupes au 1er janvier 2019 – voir communiqué de presse. Au-delà des démonstrations d’usage de satisfaction et d’enthousiasme qui accompagnent cette annonce – démonstrations d’autant plus nécessaires que le rapprochement résulte d’évènements pas tout à fait heureux pour l’un des deux rapprochés – on relèvera que les deux institutions s’orientent vers une coopération très étroite.
Un rapprochement rapproché
Au niveau le plus général, le communiqué de presse fait état d’un objectif précis pour les responsables des deux institutions : “constituer un acteur majeur de la protection sociale pour la gestion de la retraite complémentaire et l’assurance de personnes (santé, prévoyance, épargne)”. Le but final serait donc clairement d’unifier, au sens fort du terme, les deux groupes. Comme il est d’ailleurs précisé par la suite, ce nouvel “acteur” sera organisé par “une nouvelle association sommitale” et s’accompagnera de la création “structure de groupe prudentiel pour l’assurance de personnes (SGAM solvabilité 2)” et de la “mise en commun des moyens” – cette dernière impliquant une “convergence sociale et opérationnelle”.
Tout ceci doit prendre effet très rapidement : au 1er janvier 2019.
“Un groupe financièrement très solide”
La future structure unifiée qui naîtrait du rapprochement est qualifiée de “financièrement très solide”. Le communiqué de presse rappelle en effet que, “sur la base des agrégats de fin 2017”, les “fonds propres combinés” atteindront “6,9 Mds d’euros” et la “une solvabilité combinée”, “plus de 200%”. Là encore, ces chiffres combinés, s’ils donnent, certes, bel et bien le sentiment d’un futur ensemble bien assis, invitent surtout à concevoir un groupe fortement intégré.
Quid de la règle des 30 % ?
A la lecture de ce communiqué de presse, il est évidemment tentant de se demander si Malakoff Médéric et Humanis ne vont pas purement et simplement fusionner entre eux. Ceci poserait alors la question du devenir de la règle actuellement en vigueur dans la protection sociale paritaire des 30 % maximum de collecte des cotisations retraite total pour un GPS.