L’UPA salue la décision des sages sur la représentativité patronale

Cet article a été initialement publié sur le site de l’UPA

 

C’est un revers cinglant que vient de subir le Medef dans sa volonté d’imposer définitivement sa mainmise sur la représentation patronale. 

Le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 3 février, a en effet jugé avec raison que les dispositions prévues par la loi du 5 mars 2014 en matière de représentativité et de financement des organisations professionnelles d’employeurs étaient bien conformes à la constitution. Cette décision démontre et confirme toute la légitimité qu’il y a à fixer le poids des organisations patronales françaises en fonction du nombre d’entreprises adhérentes, et non selon les effectifs salariés de ces entreprises. 

Les sages ont à l’inverse débouté avec raison les requêtes des représentants des grandes entreprises qui, sous des prétextes fallacieux, visaient en réalité à se voir confier de façon quasi-exclusive les sièges et les financements attribués aux représentants des employeurs. 

Or, faut-il encore une fois rappeler que 98% des entreprises françaises ont moins de 50 salariés et que ces mêmes entreprises emploient 53% des salariés de ce pays ? Ou encore que ce sont parmi ces entreprises que l’on trouve le plus fort potentiel de création de richesses et d’emplois ? Ainsi l’artisanat à lui seul a créé 600.000 emplois et 100.000 entreprises supplémentaires en 10 ans. 

Dans ces conditions, l’UPA appelle le gouvernement à entendre la voix des sages et à ne pas revenir sur les dispositions de la loi du 5 mars 2014 et à en tirer toutes les conséquences concernant la représentativité patronale ainsi que la répartition des sièges et des crédits au sein de l’organisme de gestion des fonds paritaires, l’AGFPN. 

Le Président de l’UPA, Jean-Pierre Crouzet a ajouté : « le Medef a bien entendu toute sa place dans la représentation des entreprises françaises, mais plus rien ne justifie sa position dominante et hégémonique. Bien au contraire, il est désormais temps d’instaurer un véritable pluralisme patronal dans ce pays, afin de contribuer à l’établissement d’une démocratie sociale régénérée et digne du 21ème siècle ». 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...