Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs UPA.
Le projet de loi de Finances -PLF- pour 2017 n’est pas à la hauteur des réformes structurelles qui s’imposent à la France pour consolider la croissance et amplifier la création d’emploi.
Certes, le mouvement de baisse du coût du travail est conforté par le biais d’un CICE porté à 7% de la masse salariale. Cependant, les entreprises n’ont toujours pas de garanties pour l’avenir, ce qui retarde leurs décisions d’investissement et d’embauche. Qu’attend l’exécutif pour transformer le CICE en une baisse directe et pérenne des cotisations sociales comme l’UPA le demande depuis plusieurs années et comme le Président de la République l’avait annoncé ?
Certes, les travailleurs indépendants qui par nature ne sont pas éligibles au CICE pour leur propre emploi, bénéficieront d’une nouvelle réduction de leurs cotisations sociales. Mais en limitant cette baisse à 150 millions d’euros pour l’ensemble des entreprises concernées, la mesure n’aura aucun impact et ne permettra pas d’enclencher le cercle vertueux attendu : amélioration de la trésorerie, capacité d’investissement retrouvée, et in fine embauche.
Certes, le gouvernement a fait le bon choix en abandonnant la suppression de la dernière tranche de la C3S au profit d’une baisse de l’impôt sur les sociétés.
Mais en parallèle, le gouvernement met à la charge des entreprises une nouvelle complexité, le prélèvement de l’impôt à la source dès 2018. Cette réforme, décidée par un gouvernement qui n’aura pas à la mettre en œuvre, simplifiera peut être la tâche de l’administration fiscale mais compliquera inévitablement celle des entreprises. En outre, elle conduira selon toutes vraisemblances, à détériorer le climat entre employeurs et salariés au sein des entreprises. L’UPA demande une nouvelle fois l’abandon de ce projet.
Enfin, l’UPA considère que l’effort de réduction de la dépense publique dans le cadre de ce PLF est largement insuffisant.