Cet article provient du site de l’organisation d’employeurs UPA.
Pour en finir avec la spirale infernale du chômage, l’UPA appelle le gouvernement à revoir de fond en comble sa politique économique pour enfin privilégier les entreprises qui créent le plus d’emplois et de richesses en France : les TPE et PME.
Depuis plusieurs années les gouvernements successifs poursuivent une politique qui répond aux priorités des grandes entreprises.
Ainsi, au lieu d’accompagner les TPE et les PME qui ont le plus gros potentiel de création d’emploi, l’exécutif a systématiquement répondu aux attentes formulées par les représentants des grandes entreprises : remplacement de la taxe professionnelle par la contribution économique territoriale – CET qui pèse davantage sur les petites entreprises, mise en œuvre du CICE, suppression de la C3S et de la surtaxe de l’impôt sur les sociétés, extension du travail le dimanche…
Cette voie a mené le pays dans une impasse. La croissance balbutie et l’emploi est en berne. Le CICE n’a pas permis de créer le million d’emplois annoncé ni même de stopper la hausse du chômage.
Parallèlement, les grandes entreprises ont recours massivement aux travailleurs détachés et encouragent l’auto-entrepreneuriat. En conséquence, les entreprises de proximité qui détiennent les clés de la création d’emploi et du développement des territoires, sont privées de parts de marchés par de nouveaux acteurs économiques qui ne sont soumis ni aux mêmes règles ni aux mêmes charges.
Pour sortir de cette logique infernale, l’UPA demande à nouveau une réorientation de l’action gouvernementale en direction des entreprises de moins de 50 salariés. Les mesures à prendre devront être décidées en concertation avec les représentants de ces catégories d’entreprises. D’ores et déjà l’UPA préconise un panel de mesures à prendre rapidement.
- Réorienter les mesures pour l’emploi vers une baisse directe et massive des cotisations sociales, notamment par un transfert total des cotisations familiales vers le budget de l’Etat
- Instaurer un dispositif zéro charges pour tout nouveau contrat de travail ou contrat d’apprentissage dans les entreprises de moins de 50 salariés pendant les deux premières années du contrat
- Porter à 3 mois (dans l’entreprise) renouvelable une fois la période d’essai du contrat de travail et du contrat d’apprentissage
- Faciliter les ruptures de contrat de travail et limiter le niveau des indemnités en cas de baisse d’activité prouvée dans les entreprises de moins de 50 salariés
- Prévoir une saisine systématique du médiateur du crédit pour toutes les entreprises de 1 à 50 salariés qui rencontrent des difficultés de financement.
- Réviser la directive européenne relative au détachement des travailleurs pour imposer le versement des cotisations sociales dans le pays d’accueil et non dans le pays d’origine
- Reporter la mise en œuvre du compte personnel de prévention de la pénibilité tant que ce dispositif n’aura pas été réellement simplifié
- Renforcer les moyens de lutter contre toutes les formes de concurrence déloyale (travail illégal, réponses anormalement basses aux appels d’offres publics, plateformes collaboratives…)