L’Unsa veut plus qu’une prime Macron facultative

Cet article provient du site du syndicat de salariés Unsa.

Lors de la conférence sociale qui s’est tenue lundi 15 mars, le Gouvernement a annoncé la possibilité pour les entreprises de recourir de nouveau à la prime « Macron ». Pour l’UNSA, c’est loin d’être suffisant. L’UNSA prend acte de la mise en place de cette prime, mais considère que son versement optionnel par les employeurs n’est pas à la hauteur des enjeux. 

Pour remercier les salarié·es exposé·es au COVID-19, l’employeur pourra décider ou non de l’octroi d’une prime pouvant aller jusqu’à 1000 euros défiscalisée et exonérée de cotisations sociales. 

Cette prime pourra aller jusqu’à 2000 euros, seulement si un accord d’entreprise sur l’intéressement est signé avant la fin de l’année 2021 ou si la branche professionnelle s’engage dans une démarche de valorisation des travailleurs de « deuxième ligne ». 

Pour rappel, la prime « Macron » avait été versée à 4,8 millions de salariés en 2019 (pour un montant moyen de 400 euros) et à un peu plus de 5 millions de travailleurs en 2020 (458 euros en moyenne). 

Ce sont beaucoup de travailleurs et notamment les salarié·es des TPE qui risquent d’être les grands oubliés. 

Les effets d’annonces et les mesures de court terme ne suffisent plus. 

Reconnaître les travailleurs de seconde ligne passe par une vision politique volontariste des branches tant sur le volet salarial que celui des compétences et de l’amélioration des conditions de travail. 

Ces salarié·es de 2ème ligne sont non seulement essentiels pour la continuité économique mais aussi indispensables à la vie sociale. 

Pour l’UNSA, il faut ouvrir des négociations dans les branches sur les questions de rémunération et de progression de carrière. Il faut rendre plus attractifs les métiers en tension grâce à des hausses significatives de salaires. 

En 2021, combien des 4,6 millions de travailleurs de seconde ligne seront réellement concernés ? 

La Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) ne peut être la seule réponse. 

A défaut d’engagement des organisations patronales, le Gouvernement devra prendre ses responsabilités et trouver une solution pour le versement de cette prime. 

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