Cette publication provient du site du syndicat de salariés Unsa.
Alors que la crise sanitaire mine le moral des français depuis un an, les complémentaires santé annoncent de concert la prise en charge de remboursements en cas de consultation chez un psychologue. L’UNSA salue cette initiative mais appelle à la mise en place de garde-fous.
Avec la crise sanitaire, les situations de détresse se sont multipliées et ont mis en lumière les manques criants en matière de santé mentale.
Aujourd’hui en France, il n’est pas toujours aisé de bénéficier d’un parcours de soins quand on rencontre des difficultés d’ordre psychologiques ou mentales, y compris et surtout lorsqu’elles sont passagères.
Manque de places dans les Centres médico psychologiques (CMP), délais parfois très longs pour un rendez-vous chez le psychiatre, consultations de psychologues non remboursées, etc.
L’UNSA salue donc l’initiative des complémentaires santé en matière de prise en charge de consultations chez un.e psychologue, puisqu’à ce jour elles ne sont pas remboursées par l’Assurance Maladie, sauf expérimentation locale.
Si pour l’UNSA, ce progrès social est à souligner, deux éléments doivent être garantis :
- ne pas augmenter les cotisations des adhérents en raison de cette nouvelle prestation ;
- trouver les voies et moyens d’assurer des consultations de qualité pour tout un chacun. A ce titre il faudra s’assurer que les consultations ouvrant droit à remboursement soient réalisées par des professionnels diplômés et enregistrés auprès de l’Agence régionale de santé (ARS).
Pour l’UNSA, afin d’éviter certaines dérives pouvant être dangereuses pour les patients, une réflexion devra par ailleurs être rapidement menée sur la réglementation et la valeur juridique du Code de déontologie des psychologues.