L’Unsa réclame des mesures de prévention des accidents de trajet

Ce communiqué provient du site du syndicat de salariés Unsa.

Une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail (DARES) s’est penchée sur les accidents de trajet. Pour l’UNSA, il n’y a pas de fatalité. Des mesures de prévention doivent permettre de réduire les risques.

En France, en 2019, on dénombrait 101 000 accidents de trajet dont 7 200 graves et 297 mortels.

L’étude de la DARES relève que certains publics sont plus exposés :
• les femmes sont plus touchées du fait de leur surreprésentation dans les emplois à temps-partiels « caractérisés par des horaires plus souvent morcelés pouvant impliquer une multiplication des trajets » ou encore parce qu’elles occupent plus fréquemment des emplois comprenant une coupure quotidienne importante entre deux périodes de travail avec davantage d’allers retours domicile/travail.
• les jeunes en raison notamment de leur moindre expérience de la conduite.
• les séniors à cause de la survenance de troubles visuels ou de l’audition, d’une fatigue physique accrue, etc. avec l’avancée dans l’âge.
• les travailleurs du social et médico-social, de l’hébergement restauration, etc.

Si certains estiment que l’accident de trajet relève de comportements individuels qui ne concerneraient pas l’employeur, l’UNSA est convaincue qu’il n’existe pas de fatalité. Ainsi, des campagnes de prévention et une attention particulière sur les amplitudes horaires, l’organisation ou encore la charge de travail peuvent, selon nous, réduire le risque d’accident.

L’UNSA rappelle que plus d’une entreprise et administration sur deux ne respectent pas la loi en matière de document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Les risques engendrés par les déplacements domicile/travail doivent y être identifiés et des mesures de prévention y répondre efficacement.

Pour ce faire, l’UNSA appelle à des campagnes de prévention dans toutes les entreprises et administrations. Ces actions doivent d’abord cibler les publics les plus touchés. Pour les secteurs d’activité particulièrement concernés, l’UNSA demande que des mesures soient mises en œuvre au niveau des branches professionnelles.

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