L’Unsa réagit à la remise en question des arrêts de travail

Ce communiqué provient du site du syndicat de salariés Unsa.

De nouveau au cœur des débats, l’indemnisation des arrêts de travail est encore une fois questionnée. Pour l’UNSA, il est primordial que soit pris en compte le contexte global dans lequel se trouvent les travailleur·euse·s.

Comme un vieux serpent de mer, l’indemnisation des arrêts de travail refait surface. Hier c’était la mission conjointe de l’Inspection générale des affaires sociales et de l’Inspection générale des finances. Aujourd’hui, c’est le directeur général de la Caisse nationale d’Assurance Maladie (Cnam) : chacun y va de ses propositions visant à diminuer le coût des arrêts de travail pour l’assurance maladie, alors que le déficit en 2024 sera probablement plus élevé que les 11,4 milliards d’euros estimés en juin par la Commission des comptes de la Sécurité sociale.

Nouveau système d’indemnisation des arrêts de travail, modifications des conditions d’indemnisation en harmonisant le nombre de jours de carence quel que soit l’employeur, accentuation des contrôles pour vérifier la légitimité des arrêts de travail, accompagnement des médecins dans leurs prescriptions d’arrêts ou encore appels des assurés en arrêt de longue durée pour discuter de leur situation et envisager une reprise…

Ces propositions visent à instaurer une surveillance renforcée et une pression accrue sur les travailleur·euse·s et contribuent à une stigmatisation des personnes malades.

Pour l’UNSA, il est illusoire de penser que des économies substantielles seront réalisées sur les arrêts de travail sans s’attaquer aux causes profondes : pathologies plus lourdes et plus nombreuses, carrières plus longues avec le recul de l’âge de départ à la retraite et risques psychosociaux en augmentation constante. Alors que de plus en plus de nos concitoyens rencontrent des difficultés pour obtenir un rendez-vous chez le médecin ou se soigner dignement, l’UNSA doute que ces mesures constituent une priorité.

Si une révision du système d’indemnisation des arrêts de travail n’est pas inenvisageable pour l’UNSA, celle-ci ne pourra se faire qu’en préservant les droits des assurés sociaux. Elle devra nécessairement être abordée en tenant compte des réalités auxquelles sont confrontés les travailleur·euse·s.

En ce sens, l’UNSA propose de :
• supprimer les jours de carence
• offrir le maintien de salaire sans condition d’ancienneté, ce qui bénéficierait aux salariés les plus précaires (jeunes entrants, travailleurs à domicile, saisonniers, intermittents et travailleurs temporaires)
• généraliser la prévoyance
• reconnaître le burn-out et le bore-out comme maladies professionnelles, lesquelles représentent une des premières causes des arrêts de travail de longue durée
• responsabiliser les employeurs en renforçant la prévention des risques professionnels.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pourriez aussi aimer

MGEN (groupe VYV) accueille le nouveau conseiller de son président

Ce communiqué a été diffusé par MGEN (groupe VYV). Après un Bafa et quelques années de pionnicat en parallèle de sa licence de lettres modernes, Alexandre Dimeck-Ghione exerce le métier de coordinateur d'assistance pour le compte de Mondial Assistance de 2012 à 2017. En 2017, il rejoint la direction qualité de AWP (Allianz Worldwide Partners) comme expert de la relation client. En janvier 2020, Alexandre rejoint le...

Représentativité syndicale en TPE : les dates du scrutin fixées par décret

Un décret dédié à la mesure de l'audience syndicale dans les entreprises de moins de 11 salariés vient de paraître au Journal officiel. Ce décret indique que le vote électronique se fera du lundi 25 novembre 2024 à 15h jusqu'au lundi 9 décembre à 17h. Quant au vote par correspondance il aura lieu du 25 novembre au 9 décembre inclus s'agissant de l'envoi des bulletins de vote. Retrouvez le ...

Avis d’extension d’un avenant santé et d’un accord de protection sociale dans l’assainissement et maintenance industrielle

La ministre du travail et de l’emploi envisage d’étendre, par avis publié le 21 novembre 2024, les dispositions de l’avenant n° 43 du 3 octobre 2024 relatif au régime de complémentaire frais de soins de santé et de l'accord du 3 octobre 2024 relatif à la constitution d'une catégorie objective de salaries pour le bénéfice d'une couverture de protection sociale complémentaire conformément au ...

Avis d’extension d’un avenant santé à la CCN des commissaires de justice et sociétés de ventes

La ministre du travail et de l’emploi envisage d’étendre, par avis publié le 21 novembre 2024, les dispositions de l’avenant n° 7 du 9 octobre 2024 relatif au régime de complémentaire frais de soins de santé, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des commissaires de justice et sociétés de ventes volontaires du 16 novembre 2022 (...

Avis d’extension d’un accord de protection sociale dans la couture parisienne et autres métiers de la mode

La ministre du travail et de l’emploi envisage d’étendre, par avis publié le 21 novembre 2024, les dispositions de l’accord du 21 octobre 2024 relatif à la définition d'une catégorie objective de salaries bénéficiaires d'une couverture de protection sociale complémentaire, conclu dans le cadre de la convention collective nationale de la couture parisienne du 10 juillet 1961 (...

Avis d’extension d’un avenant aux CCN des économistes de la construction et des géomètres et experts-fonciers

La ministre du travail et de l’emploi envisage d’étendre, par avis publié le 21 novembre 2024, les dispositions de l’avenant du 24 octobre 2024 relatif à la révision de l'article 79 (financement du FFDP) de la convention collective, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des économistes de la construction (IDCC...