L’Unsa ne veut pas d’un projet de loi immigration qui dissuade des demandes

Cette publication provient du site du syndicat patronal Unsa

 

Les premières informations concernant le projet de loi « asile-immigration » suscitent l’inquiétude des démocrates. 

L’UNSA la partage, notamment concernant le droit d’asile. 

Il s’agit-là pour elle d’un droit démocratique fondamental qui n’est pas négociable. Encore moins dans un monde instable où l’engagement politique ou syndical, les convictions spirituelles ou l’appartenance communautaire peuvent continuer à valoir persécutions, voire danger de mort. 

L’UNSA n’ignore pas les nombreuses difficultés posées autour de l’exercice véritable de ce droit. Elle est pour cela favorable à toute discussion permettant pratiquement d’en faciliter la mise en œuvre pour les personnes qui en relèvent. 

Mais, en l’état actuel de la philosophie générale du projet gouvernemental, elle constate qu’en multipliant les obstacles, il aboutirait non pas à mieux accueillir et instruire les demandes, mais d’abord à dissuader. Ce ne pourrait qu’être l’effet de la réduction drastique des délais de dépôt et d’instruction des dossiers comme des délais de recours, sur des personnes dont il faut rappeler que le français n’est pas leur langue natale, qu’elles ne maîtrisent pas les procédures administratives de notre pays et que, comme conséquence d’un vécu souvent traumatisant, leur état physique et psychologique peut être affaibli. 

Pour l’UNSA, accueil ne vaut pas nécessairement asile. Mais il ne peut y avoir asile sans accueil dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits, avec un temps et des moyens permettant, et la constitution des dossiers, et leur instruction. 

Le droit d’asile est fondateur de la conception française universaliste de la démocratie. Pour notre pays, qui l’a inscrit dans ses gènes républicains et dans sa constitution, être terre d’asile est une valeur fondamentale. 

Il n’y a pas de droit « XXS » mais un droit tout court qu’il revient à la France de continuer à défendre et à mettre en œuvre. 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #3 : les enjeux de la rentrée de septembre 2025

Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #3 : les CCN face à l'assurance obsèques de l'enfant de -12 ans

Lancer la vidéo

Nicolas Desormiere (MH) : la garantie aidants, nouvelle corde de la prévoyance CCN

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #2 : le point sur la santé des HCR et la prévoyance des Services à la personne

You May Also Like

Une nouvelle suppléante CFE-CGC arrive dans la CNNCEFP

La commission nationale de la négociation collective, de l'emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) accueille une nouvelle représentante du syndicat CFE-CGC au sein d'une sous-commission d'après un arrêté publié au Journal officiel. Il s'agit de Héloïse Demoge qui prend ainsi la place d'Adèle Gris en tant que suppléante au sein de la sous-commission des conventions et accords. Retrouvez l'...

Avis d’extension d’un avenant de prévoyance dans la CCN des détaillants fabricants en confiserie

Le ministre du travail et des solidarités, envisage d’étendre, par avis publié le 13 décembre 2025, les dispositions de l'avenant n° 10 du 18 avril 2025 à l'avenant n° 18 du 16 janvier 2013 relatif au régime de prévoyance, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des détaillants et détaillants-fabricants de la confiserie, chocolaterie, biscuiterie (...