L’Unsa ne veut pas d’un projet de loi immigration qui dissuade des demandes

Cette publication provient du site du syndicat patronal Unsa

 

Les premières informations concernant le projet de loi « asile-immigration » suscitent l’inquiétude des démocrates. 

L’UNSA la partage, notamment concernant le droit d’asile. 

Il s’agit-là pour elle d’un droit démocratique fondamental qui n’est pas négociable. Encore moins dans un monde instable où l’engagement politique ou syndical, les convictions spirituelles ou l’appartenance communautaire peuvent continuer à valoir persécutions, voire danger de mort. 

L’UNSA n’ignore pas les nombreuses difficultés posées autour de l’exercice véritable de ce droit. Elle est pour cela favorable à toute discussion permettant pratiquement d’en faciliter la mise en œuvre pour les personnes qui en relèvent. 

Mais, en l’état actuel de la philosophie générale du projet gouvernemental, elle constate qu’en multipliant les obstacles, il aboutirait non pas à mieux accueillir et instruire les demandes, mais d’abord à dissuader. Ce ne pourrait qu’être l’effet de la réduction drastique des délais de dépôt et d’instruction des dossiers comme des délais de recours, sur des personnes dont il faut rappeler que le français n’est pas leur langue natale, qu’elles ne maîtrisent pas les procédures administratives de notre pays et que, comme conséquence d’un vécu souvent traumatisant, leur état physique et psychologique peut être affaibli. 

Pour l’UNSA, accueil ne vaut pas nécessairement asile. Mais il ne peut y avoir asile sans accueil dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits, avec un temps et des moyens permettant, et la constitution des dossiers, et leur instruction. 

Le droit d’asile est fondateur de la conception française universaliste de la démocratie. Pour notre pays, qui l’a inscrit dans ses gènes républicains et dans sa constitution, être terre d’asile est une valeur fondamentale. 

Il n’y a pas de droit « XXS » mais un droit tout court qu’il revient à la France de continuer à défendre et à mettre en œuvre. 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
obsèque
Lire plus

L’UFC-Que choisir réclame le plafonnement des cotisations récoltées en assurance obsèques

Nous savons que les contrats d'assurance obsèques sont de plus en plus sévèrement contrôlés par l'Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR) depuis une campagne menée entre 2018 et 2019. Cette première série de contrôles avait révélé des défaillances graves dans la délivrance de l'information précontractuelle et dans le respect du devoir de conseil. Alors que les années ont passé, c'est aujourd'hui l'association de consommateurs UFC-Que choisir qui s'engage sur le terrain en ...

L’ANSM accueille 2 nouveaux représentants de l’Ordre des pharmaciens

Un arrêté paru au Journal officiel signale l'arrivée de 2 nouveaux représentants de l'Ordre national des pharmaciens au sein du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Patrick Mazaud devient donc titulaire à la place de Jean-Marc Glemot. Tandis qu'Elise Haro Brunet devient suppléante à la place de Karine Pansiot. Retrouvez l'...