L’OIT a organisé une conférence sur la protection sociale le 6 septembre à Pékin. Cette manifestation était notamment l’occasion de faire le point sur la mise en place de système de protection sociale dans le monde.
L’OIT et le système de pensions
La conférence a spécialement mis l’accent sur la question des retraites.
L’OIT estime qu’une pension universelle pour toutes les personnes âgées, en complément des régimes contributifs en place, coûte entre 0,2 et 0,8 pour cent du PIB des pays à revenu intermédiaire et 1,7 pour cent du PIB dans les pays à bas revenu. Le coût d’un système complet de protection sociale pour tous les groupes vulnérables, des enfants aux femmes et aux personnes âgées, se situe entre 1 et 5 pour cent du PIB dans un grand nombre d’économies à revenu intermédiaire. Evidemment, les pays à bas revenu adopteront une approche progressive pour étendre peu à peu leur protection sociale.Plusieurs expériences innovantes ont été présentées pour montrer comment les pays avaient dégagé les marges de manœuvre budgétaires nécessaires pour la protection sociale; par exemple en arrêtant de subventionner les carburants (Indonésie), en taxant les ressources naturelles (Bolivie, Zambie), en taxant les transactions financières (Brésil), en restructurant la dette souveraine (Equateur), en simplifiant les cotisations de sécurité sociale (la monotaxe en Uruguay), entre autres. La Mongolie finance le versement universel d’allocations familiales grâce à une taxe sur les exportations de cuivre.Ces exemples de réussite montrent que, dans les pays à bas revenu et à revenu intermédiaire, la protection sociale universelle est à la fois accessible et viable.