Loi Travail: première escarmouche au Parlement

La ministre du Travail a fait le déplacement, ce mardi 29 mars, à la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale, pour défendre son projet de loi. Elle y a fait montré de son “enthousiasme” pour le débat qui s’annonçait. On remarquera à cette occasion que le rapport du texte, Christophe Sirugue, a préconisé plusieurs adaptations, notamment à destination des TPE et des PME. 

Mais la séance en commission a surtout été marquée par les remarques virulentes de la députée anciennement écologiste, ralliée à Nouvelle Donne, sur le droit du travail. Les amateurs ne manqueront pas de se reporter à son blog pour comprendre ses propositions. On y lira en particulier: 

oui, il faut une réforme du droit du travail, mais une réforme de progrès ! Celle qui permettrait la création d’emplois, la lutte contre le chômage et l’adaptation du marché du travail aux nouvelles réalités économiques des entreprises et de leurs salariés. Pour cela, nous proposons : 

 

  • D’inclure dans le droit du travail les nouvelles formes d’activités liées à l’économie collaborative pour offrir à ces personnes une véritable protection sociale. 

     

  • De renforcer la présence des salariés dans les conseils d’administration pour une gestion partagée de l’entreprise. 

     

  • De relancer le mouvement historique de réduction du temps de travail sous une forme souple : semaine de 4 jours, année sabbatique, portabilité du compte épargne temps 

     

  • De mettre en place un plan de relance de l’emploi lié à la transition écologique, financé notamment par un « Green Quantitative Easing », une politique monétaire fléchée vers les projets verts. 

     

Semaine de 4 jours, protection sociale dans l’économie collaborative… que de propositions orthogonales par rapport au texte du gouvernement. Le débat devrait être particulièrement agité. 

Paradoxalement, l’audition de la ministre, qui a duré 3h30, a plus consisté à répondre aux questions de la majorité que de l’opposition. Cette situation où le débat agite plus la gauche que la droite sur une mesure phare du gouvernement ne manque pas de soulever quelques questions sur l’état politique du pays. 

Les employeurs peuvent en tout cas se faire du souci sur le contenu futur de la loi. 

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