L’actualité sociale s’est un peu précipitée cette semaine. Pour ceux qui auraient eu peur de manquer les informations principales, voici un petit récapitulatif de ce qu’il fallait suivre.
La CFDT en position de force sur la loi El-Khomri
Lundi, le gouvernement a annoncé le report de la présentation du texte de loi El-Khomri sur le droit du travail. Le gouvernement se donne quinze jours pour améliorer le texte, à l’issue d’une concertation avec les syndicats qui sera principalement menée à Matignon. La ministre a dû être hospitalisée le lendemain de cette annonce, avant d’affirmer vouloir reprendre la main sur ce dossier.
Du coup, les syndicats “réformistes”(CFDT, CGC, CFTC, UNSA) ont défini une position commune sommant le gouvernement d’amender son texte sur le plafonnement des indemnités de licenciement, sur la définition du licenciement économique et sur la décision unilatérale de placer un cadre en forfait-jours. Si le gouvernement ne présente pas de proposition sur ces points, il s’exposer au risque de voir ces syndicats rejoindre la contestation annoncée pour le 29 mars.
Confusion sur les statistiques du chômage
La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé des statistiques du chômage en baisse sérieuse, tout en soulignant que ces statistiques étaient douteuses du fait de désinscriptions inexpliquées. Cette semaine, l’INSEE ajoute à la confusion en publiant des statistiques du chômage au sens du BIT, qui affirment que celui-ci a baissé au quatrième trimestre 2015. La France n’aurait plus que 10% de sa populatin active au chômage.
La désindustrialisation continue
Selon le baromètre annuel du cabinet Trendeo, la différence entre les créations et les destructions de sites industriels s’est réduite par rapport à 2014, année au cours de laquelle elle s’était établie à 54 usines perdues. Le rythme des fermetures d’usine a cependant ralenti en 2015, avec une baisse de 13% (soit 44 usines) après celle de 17,6% observée l’année précédente. L’érosion du nombre d’usines a principalement concerné les secteurs de la fabrication de meubles, les produits métalliques (notamment en lien avec le BTP), la plasturgie et l’automobile.
La Cour des Comptes veut désendetter l’UNEDIC
La Cour des Comptes a rendu un rapport, hier, proposant de désendetter l’UNEDIC. La Cour estime indispensable de disposer d’un cadre de moyen terme pour s’assurer de la soutenabilité du régime d’assurance chômage, à laquelle l’État doit veiller au titre de l’agrément qu’il accorde aux conventions et de la garantie qu’il octroie à la dette de l’Unédic. Cette orientation implique que l’Unédic propose aux partenaires sociaux, dans le cadre de son conseil d’administration, une trajectoire de désendettement du régime. En outre, les paramètres des recettes et des dépenses des conventions d’assurance chômage, dont le choix relève des partenaires sociaux, doivent être établis en prenant en compte un horizon global et de moyen terme.