La commission européenne s’intéresse de près aux conséquences économiques du vieillissement de la population des pays membres de l’UE.
Une nouvelle étude, réalisée par le groupe de travail Ageing Working Group (AWG), traite des perspectives économiques et démographiques jusqu’à l’année 2060.
Il en ressort que si la France semble être l’un des pays les plus épargnés par les conséquences économiques de ce vieillissement, l’ensemble de l’économie européenne devra s’adapter aux changements attendus.
Une France moins atteinte par le vieillissement que ses voisins
La France, grâce à un taux de natalité relativement stable, passant de 2,02 en 2013 à 1,98 en 2060, devrait être l’un des pays les plus épargnés par les conséquences économiques du vieillissement de la population. Malgré l’allongement de l’espérance de vie, la population de la France resterait plutôt jeune en comparaison de l’Allemagne, ou le taux de natalité s’élèverait en 2060 à 1,63, contre 1,40 en 2013.
Cette relative jeunesse associée à un système de retraite spécifique permettrait à la France de voir le poids des retraites diminuer de 2,6 points dans le PIB. Ce qui en fait l’un des pays les moins affectés de ce point de vue. En Grande-Bretagne, le poids des retraites dans le PIB augmenterait de 1,1 point d’ici à 2060. En Allemagne, cette augmentation serait même de 2,7 points.
L’avenir européen plutôt grisonnant
Si la France semble quelque peu épargnée par les conséquences du vieillissement, les perspectives européennes globales sont moins optimistes.
En effet, en admettant que l’Union européenne n’accueille pas de nouvel Etat en son sein d’ici 2060, la population devrait augmenter de 3% et passer de 507 millions d’individus en 2013 à 523 millions en 2060.
Une espérance de vie étendue associée à une baisse de la population active, passant de 211 millions d’individus en 2013 à 202 millions en 2060, aura un impact économique global. Le groupe de travail souligne que le ratio de personnes actives face aux retraités diminuera de 4 pour 1 en 2013 à 2 pour 1 en 2060 : soit une baisse de 50%.
Finalement à l’échelle de l’Union européenne, le poids du vieillissement de la population dans le PIB augmenterait de 1,4 point.