Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT
Ils travaillent dans la fabrication des plats cuisinés, dans la collecte des ordures ménagères ou de déchets, dans la distribution express des colis, dans la logistique transport, dans le BTP…
Très souvent intérimaires… Ils sont plus d’une centaine de travailleurs sans papiers de six entreprises de différents départements d’Île-de-France à avoir décidé d’arrêter le travail, se mettre en grève 12 février 2018, avec les différentes structures de la CGT pour exiger leur régularisation.
Depuis octobre 2006 et tout particulièrement en 2008 et 2009, des milliers de leurs camarades avaient fait de même avec la CGT et l’appui de nombreuses associations de soutien aux migrants. N. Sarkozy, avec ses ministres de triste mémoire de « l’immigration et de l’identité nationale », avaient été obligés de reculer.
Il avait fini par reconnaître dans les textes et autres circulaires que des dizaines de milliers de travailleurs sans papiers bossent dans notre pays et, ce, pour le plus grand profit des patrons qui les embauchent.
Depuis, sous le quinquennat de F. Hollande, d’autres grèves ont permis d’arracher la régularisation administrative d’un très grand nombre d’entre eux et la poursuite des contrats de travail. Ce n’est que justice ! Ces travailleurs ne prennent et n’ont pris le travail de personne. La CGT, comme tout un chacun dans notre société, ne peut accepter que des travailleurs, du fait de leur situation administrative particulière, n’aient d’autre choix que raser les murs et être surexploités.
• Puisqu’aujourd’hui de plus en plus de patrons exigent de ces travailleurs qu’ils passent par les entreprises d’intérim pour pouvoir les embaucher sans prendre de risques.
• Puisqu’aujourd’hui les possibilités de régularisation de ces travailleurs se durcissent, chaque jour un peu plus, au niveau des préfectures.
• Puisqu’aujourd’hui le gouvernement veut revenir sur les acquis arrachés depuis 2006-2007 qui reconnaissent les bulletins de paye de ces travailleurs – y compris quand ils n’étaient pas à leur nom – comme documents permettant leur régularisation.
• Puisqu’aujourd’hui, avec sa nouvelle loi sur l’asile et l’immigration répressive et réactionnaire en tout point, le gouvernement veut « pourrir la vie » des migrants et celle de ces travailleurs sans papiers.
Les travailleurs sans papiers de ces 6 entreprises n’ont pas d’autres choix que de se mettre en grève, avec la CGT, pour exiger leur régularisation maintenant !
Aujourd’hui, lors de la Commission nationale de lutte contre le travail illégal, la CGT a interpellé directement la ministre du Travail, Madame Penicaud et la ministre auprès du ministre de l’Intérieur, Madame Gourault, pour que s’ouvrent, très rapidement, des négociations pour obtenir leur régularisation.