En France, les deux tiers des entreprises sont des TPE. Dans une publication datant du 4 janvier 2018, la Dares fait le point sur l’emploi dans ces très petites entreprises. Et les TPE représentent tout de même 20% de l’emploi salarié en France, avec 28% d’entre eux qui sont à temps partiel. Et cela concerne beaucoup plus les femmes que les hommes.
En 2012 en France, 2,1 millions de très petites entreprises (TPE) employaient 2,3 millions de salariés. En ce début d’année, la Dares fait un nouvel état des lieux de l’emploi dans ces structures, établissant que plus de 3 millions de salariés y sont employés (hors secteur agricole), représentant 20% de l’emploi salarié français.
Les entreprises “mono-salarié” représentent 1/3 des TPE
En moyenne, on compte 3 salariés dans les TPE à la fin 2016. Mais les entreprises dites “mono-salarié” représentent une grande part des TPE françaises, avec 36,6% de personnes étant unique salarié de leur entreprise, comme le montre le graphique ci-dessus. Le secteur tertiaire regroupe la majorité de ces petites structures, avec le commerce, les transports la restauration et l’artisanat en tête de liste. Ce dernier secteur compte à lui seul 1,2 million de salariés des TPE.
Les femmes sont plus à temps partiel que les hommes
Le recours au temps partiel reste plus répandu dans les TPE que dans les plus grandes entreprises, puisque cela concerne 28% des salariés contre 15,7% dans les entreprises de dix salariés et plus. Un chiffre en légère baisse puisque fin 2015 où 28,5% des salariés en TPE étaient à temps partiel. Et cela concerne beaucoup plus les femmes que les hommes. En effet, 41,4% d’entre elles sont à temps partiel. C’est deux fois et demie plus que les hommes dont seulement 15,5% d’entre eux ne sont pas à temps plein. Et plus les entreprises sont petites, plus le temps partiel est important. Dans les entreprises “mono-salarié”, 38,9% sont à temps partiel, contre près de 22% dans les entreprises de 6 à 9 salariés et 14% dans celle qui comptent plus de 100 salariés.
Cela s’explique notamment par le fait que beaucoup d’entreprises n’ont pas la possibilité de “financer l’équivalent d’un smic annuel à temps plein charges patronales comprises (près de 20.000 euros)”, constatait l’Insee en 2015. Et le plus souvent, l’entrepreneur à la tête de la TPE ne se verse pas de salaire ou se rémunère en partie sur le résultat de l’entreprise.