Les salariés d’Adréa en colère

Malgré le froid, les salariés d’Adréa étaient nombreux à se mobiliser lundi 18 janvier 2016 au cours d’un vaste mouvement de grève. L’objectif de cette action était de dénoncer les conditions de travail jugées inacceptables : le surcroît d’activité dû à la généralisation de la complémentaire santé est au cœur du problème. 

 

Les salariés d’Adréa à bout de force

Les revendications portées par les salariés grévistes concernent avant tout la charge de travail qui s’est accrue avec la réforme de la complémentaire santé obligatoire pour tous les salariés associée à celle des contrats responsables. De nombreux salariés se disent épuisés. Ils dénoncent des conditions difficiles en raison du manque de personnel. Parmi les nombreux griefs on retrouve notamment le manque de dialogue social, la pression sur les plateformes téléphoniques ou encore le refus de revalorisation des salaires. 

Les conséquences négatives sur la qualité du service sont nombreuses selon les grévistes. Entre la direction qui refuse une revalorisation ”décente” des salaires et les agressions verbales des clients, les salariés saturent. La direction a pourtant décidé d’embaucher 70 nouveaux salariés en CDD dans toute la France, mais cela reste insuffisant. 

En effet, les salariés réclament une augmentation de leurs salaires et la solution proposée par Adréa ne les satisfait pas : elle consiste en une hausse de 0,3 % pour les cadres et de 0,4% au maximum pour les autres collaborateurs. 

 

Le mouvement de grève chez Adréa très suivi

Les salariés d’Adréa se sont fortement mobilisés pour dénoncer l’inefficacité des mesures prises par la direction. Ils étaient près de 80% des effectifs à observer une matinée de grève ce lundi 18 janvier 2016 à Nîmes. En Franche-Comté ce chiffre était de 75%. Les syndicats CGT et CFDT comprennent ce mécontentement et regrettent que la direction d’Adréa n’ait pas réussi à prévoir le pic d’activité en raison de l’application des réformes de la complémentaire santé généralisée et des contrats responsables. La tempête semble toutefois se calmer et un retour à une activité plus ordinaire est annoncé d’ici la fin du mois de février. 

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