L’Insee a publié ses données relatives à l’agriculture en France et en Europe, en 2014.
Il ressort de ce document de juillet 2015, que la valeur de la production agricole est en légère baisse en Europe et qu’en France, l’excédent extérieur en produits agroalimentaires recule de 2 milliards d’euros.
En France, les prix des productions animale et végétale reculent, leur volume croît
Le volume de la production végétale augmente de 9,8% en 2014, notamment celle des oléagineux, des pommes de terre et du vin. Les prix de ces productions baissent, particulièrement pour les fruits et les pommes de terre reculant de plus en plus rapidement, pour cause d’une commercialisation difficile. Alors que, dans le secteur viticole, les stocks limités des vins permettent une hausse des prix.
Tandis qu’elle reculait nettement en 2013, la valeur de la production agricole s’est fortement redressée en 2014. La demande mondiale étant soutenue, le lait bénéficie d’une augmentation notable de son volume (+4,4% par rapport à 2013) et de son prix (+5,6%). Ces derniers, dans l’ensemble de la production agricole, sont en baisse de 0,8% en moyenne.
Ce recul des prix affaiblit aussi la valeur des consommations intermédiaires, notamment des aliments pour animaux. En 2014, les prix des produits pétroliers reculent de 5,7%, après une augmentation constante de 2010 à 2012. Les engrais ont également des prix en chute, par conséquent, les dépenses ont diminué.
+10,2% pour le revenu des facteurs de la branche agricole en 2014
Cette hausse s’explique par l’augmentation de la valeur des produits agricoles. Par actif, le revenu des facteurs croît de 11,1% en 2014, pourtant l’emploi agricole recule. Les subventions à la branche agricole sont presque stables. Par ailleurs, les subventions d’exploitation, principales aides, diminuent toutefois de 1,0%.
D’après les prévisions de janvier 2015 pour l’Union européenne, la valeur de la production agricole (hors subventions) perd 3,3%. La valeur de la production végétale recule de 5,8%. Les prix de la production animale sont eux aussi en baisse, mais pas leur volume, en particulier pour le lait (+3,5%). Les prix de l’alimentation animale en recul permettent une légère réduction du revenu des facteurs par actif dans 16 des états membres de l’Union européenne. Ce revenu a cependant augmenté de 34,6% depuis 2005 dans la quasi-totalité des pays. Quant à la France, elle est en dessous de cette moyenne.
8,6 milliards d’euros d’excédent du commerce extérieur
L’excédent en produits bruts issus de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche diminue et s’établit à 2,6 milliards. Le solde des échanges en produits bruts recule, notamment à cause de la valeur des exportations dont les prix sont en baisse et les volumes en augmentation. La baisse des prix des produits agricoles affecte les ventes.
Les exportations de produits transformés chutent, notamment pour les viandes et boissons (respectivement -5,9% et -1,7% par rapport à 2013). Cela s’explique par le recul des ventes de viandes porcines vers l’Arabie Saoudite et à l’embargo russe sur ces mêmes produits. Les vins sont aussi moins vendus, notamment en Asie de l’Est et au Royaume-Uni.