Vendredi dernier, le 24 novembre 2017, la première séance de négociation a réuni syndicats et patronat au siège du Medef. Sur le droit à la formation et à l’accompagnement, ils sont tombés d’accord sur plusieurs principes, et font front commun au gouvernement contre la monétarisation du compte personnel de formation.
Alors que nous vous parlions de la volonté d’Emmanuel Macron de réformer la formation professionnelle, la première réunion de négociation a eu lieu vendredi 24 novembre, réunissant les partenaires sociaux. Au programme : le droit à la formation et à l’accompagnement. Et les premières tensions se font ressentir, puisqu’ils sont bien décidés à affronter le gouvernement sur sa volonté de basculer en euros le décompte sur le compte personnel de formation (CPF).
Le passage en euros, c’est non !
L’un des premiers objectifs du gouvernement dans la réforme de la formation professionnelle est le changement de l’unité de mesure sur le compte personnel de formation. Actuellement fixé en heures, le gouvernement souhaite basculer vers une monétarisation ce qui rendrait, selon lui, le système plus simple et lisible. Mais pour les partenaires sociaux, c’est un non unanime. Ils souhaitent conserver ce décompte en heures. Le Medef et à la CFE-CGC n’excluent pas de revoir le système existant mais n’ont pas de solutions adaptée. Ils se sont donc rattachés aux autres partenaires sociaux.
La question du congé individuel de formation pose également problème. Le gouvernement souhaite le supprimer, estimant qu’il fait “doublon” au CPF avec seulement 50 000 CIF pour 19 millions de salariés. Une application numérique serait créée, regroupant les droits acquis par les salariés et les formations disponibles entre autres. Dans ce cas, les partenaires sociaux réclament un régime général porté par le CPF avec une augmentation du plafond en heure. FO avait d’ailleurs réclamé que le plafond actuellement fixé à 150 heures soit relevé à 400 heures pour “permettre des formations vraiment qualifiantes”.
Le financement de l’accompagnement reste flou
Concernant l’accompagnement, les partenaires sociaux estiment qu’il faut le renforcer, en améliorant le système existant basé sur le conseil en évolution professionnel. Un système qui doit être gratuit selon les syndicats, mais à aucun moment la question du financement n’a été abordée. “On est d’accord sur la philosophie, après ce sera une question d’argent“, a déclaré Jean-François Foucart, secrétaire national de CFE-CGC. Et Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force Ouvrière d’affirmer “la prochaine fois, on va entrer dans le dur“.
La seconde réunion sur cette thématique se tiendra le 12 janvier alors que se tiendra le 8 décembre une rendez-vous sur le thème de l’alternance.