Dans le cadre du bras de fer que les laboratoires d’analyses médicales ont engagé avec l’Etat au sujet des moyens alloués au secteur, leur intersyndicale patronale a fait savoir en début de semaine que le secteur n’était pas en mesure de garantir la continuité de ses services pour la fin de l’année.
Déplorant le fait que “l’enveloppe de financement annuelle, dédiée à la biologie médicale par l’Assurance maladie, est désormais insuffisante pour couvrir les besoins de la population française toute l’année”, l’intersyndicale affirme “[qu’]à partir du 23 décembre, cette enveloppe sera épuisée, et les laboratoires ne pourront plus réaliser les examens biologiques demandés”. Ces fermetures dureraient jusqu’à la fin de l’année. Afin de bien insister sur la gravité de la situation, les organisations professionnelles des laboratoires d’analyses enfoncent le clou : “Des fermetures totales ou partielles (les après-midis, les samedis) de laboratoires pourront également avoir lieu, notamment dans les zones rurales, privant ainsi des milliers de patients d’un accès rapide à des examens indispensables”.
Les perspectives budgétaires de la France étant ce qu’elles sont, le prochain exercice devrait donner à de nouvelles passes d’armes entre la profession et les pouvoirs publics.