Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CGT.
Dès lundi, les journalistes des rédactions nationales de France 2 et 3, Franceinfo et franceinfo.fr sont appelés à se rassembler en assemblée générale avant de procéder mardi au vote sur la motion de défiance. Avec l’objectif de préserver une information de service public, en toute indépendance. Car l’info de bonne qualité “nécessite du temps, de l’investissement et des moyens humains”.
Les syndicats du groupe – CGT, FO, SNJ – appellent à une grève de 24 heures mercredi 13 décembre pour protester contre un “plan de destruction méthodique de notre entreprise de service public”.
“Le Contrat d’objectifs et de moyens signé entre l’État et la direction de l’entreprise prévoit déjà la suppression de 500 postes d’ici à 2020, dont 180 en 2018. Le gouvernement, dans le cadre du budget 2018, exige davantage et veut amputer les ressources de l’audiovisuel public de 80 millions d’euros, dont 50 millions pour France Télévisions”, en 2018, déplorent les organisations.
En cause également, des propos polémiques tenus par Emmanuel Macron devant les députés de la commission des Affaires culturelles, et rapportés par la presse. Au prétexte d’économies à réaliser, l’État et la présidence de France Télévisions préparent une asphyxie de l’entreprise, ainsi qu’un démantèlement partiel.
Les syndicats signataires de l’appel à la grève s’insurgent contre la situation dramatique que les salariés risquent d’affronter. Ils dénoncent la stratégie de dénigrement de France Télévisions assumée par le chef de l’État en personne. “L’audiovisuel public est une honte”, selon des propos rapportés par l’Express. Dans leur préavis les organisations syndicales signataires exigent entre autres :
l’abandon des projets de restructuration ou d’externalisation tels que : l’arrêt de France 0 et le transfert des Outremer 1ères, France 4 sur le Web, la holding FTV/Radio France, la fusion des antennes régionales de France 3 et des France Bleu, la cession de retransmissions sportives majeures à des groupes privés…
Ces projets concoctés au niveau du ministère ou des directions des entreprises vont à l’encontre du développement du service public audiovisuel.