Le centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) a publié un communiqué de presse en date du 6 juin 2016 qui établit un bilan des résultats des institutions de prévoyance (IP) sur l’année 2015. Fortement impactées par l’arrivée de nouveaux acteurs, les institutions de prévoyance ont tout de même enregistré un résultat net positif de 99 millions d’euros en dépit d’une légère baisse des cotisations qui ressortent à 13,1 milliards d’euros. Il ressort de cette analyse que la priorité a été donné à la solidarité financière.
Le choix de l’efficacité
Les institutions de prévoyance ont misé sur l’efficacité plutôt que sur les parts de marché. En effet, les cotisations sont globalement en baisse de 1,6%, ce qui masque les disparités entre types de garanties.
Au vue de la généralisation de la complémentaire santé en entreprise au 1er janvier 2016, la concurrence s’est accentuée. Les cotisations en santé ont tout de même progressé de 0,6% à 6,23 milliards d’euros en 2015.
A l’inverse, en prévoyance, le montant des cotisations est en baisse de 3,5%. Cela s’explique notamment par la forte baisse des taux d’intérêts, la réforme des retraites de 2010 ainsi que l’accroissement de la concurrence.
En retraite supplémentaire, la baisse de 3,9% s’explique par le choix des entreprises de provisionner plutôt que d’externaliser la gestion des contrats.
La consolidation du ratio de solvabilité
La bonne anticipation sur l’entrée en vigueur au 1er janvier 2015 de Solvabilité 2 a permis aux IP de maintenir le ratio solvabilité 1 à hauteur de 6,2 fois l’exigence réglementaire. En effet, les fonds propres ressortent à 14,79 milliards d’euros (+1 %) et les placements à 60,38 milliards d’euros (+3 %).
Une nette érosion des résultats des groupes
La part des IP dans les résultats consolidés des groupes augmentent.
Toutefois, le chiffre d’affaires consolidé des groupes s’élève à 26,7 milliards d’euros en 2015, ce qui témoigne d’une baisse de 2,6%. Les groupes enregistrent une légère baisse en santé (-0,7 %) mais des hausses en prévoyance (+0,5 %) et en retraite supplémentaire (+1 %).
Des choix exigeants qui portent leurs fruits
Avec la généralisation de la complémentaire santé, l’environnement réglementaire et concurrentiel ont fortement été impacté. Cette rigueur dans la gestion des investissements a pesé sur le montant des cotisations reçues mais ne s’est pas faite au détriment de l’action sociale qui ressort à 88 millions d’euros.