Depuis hier, les chiffres font beaucoup parler d’eux dans l’espace public. Une première étude de l’Unédic, présentée ce matin même aux partenaires sociaux, donne quelques indications quant aux premiers effets de la réforme de l’assurance chômage récemment mise en oeuvre par le gouvernement.
Lors de la première année durant laquelle les nouvelles règles seront appliquées, d’avril 2020 à mars 2021, “parmi les 2,6 millions d’allocataires qui auraient ouvert un droit” avec l’ancien système, “9 %” ne pourront pas le faire. Surtout, “41 %” des allocataires seront victimes des nouvelles règles, par le moyen d’une baisse de leur allocation journalière, d’une ouverture de droits retardée ou d’une durée de droits plus courte.
Les chômeurs se consoleront sans nul doute de ces fort mauvaises nouvelles en pensant aux économies substantielles que l’assurance chômage devrait réaliser durant les prochaines années du fait de la réforme voulue par le gouvernement. L’assurance chômage économiserait près de 3,5 milliards d’euros en 2020 et 2021, lui permettant de devenir excédentaire en 2021 et d’envisager un désendettement plus rapide. “La dette atteindrait environ huit mois de recettes en 2022 au lieu de neuf mois et demi sans réforme” précise l’Unédic.