Signe des temps, et mauvais signe pour le gouvernement, les conflits sociaux n’ont pas vraiment décéléré cet été, et la rentrée sociale s’annonce particulièrement agitée.
L’arrivée de 1.500 tracteurs place de la Nation à Paris aujourd’hui, même très encadrés par la FNSEA, montre bien que la pression installée cet été n’a guère baissé. Le ministre de l’Agriculture pensait avoir calmé les ardeurs de ses ouailles en annonçant un plan d’urgence qui n’a finalement calmé personne. Il s’est, dans le même temps, montré incapable d’obtenir des mesures de soutien européen à l’agriculture française…
On notera qu’une grande partie des slogans porte sur le coût du travail, trop élevé dans les exploitations. Le signal est clair.
Le 17 septembre, les syndicats enseignants annoncent une mobilisation contre la réforme des collèges imposée au forceps par la ministre au printemps dernier. On attendra de voir la mobilisation effective des personnels, mais il n’est pas impossible que ce mouvement cristallise un mécontentement global contre une structure qui va mal.
Tapies dans l’ombre, plusieurs professions n’attendent qu’une occasion pour “partir”. Les taxis, en particulier, n’ont pas encore réglé leur conflit avec Uber.
Bref, rien n’exclut un mouvement social d’ampleur à l’approche de l’hiver.